Affaire Prism : l'EGE dans le dossier spécial de 01Business

01Business consacre un dossier spécial au scandale des écoutes de la NSA intitulé "L'affaire Prism, un vrai danger... sous-estimé par nos entreprises".

Malgré l'ampleur du scandale les sociétés françaises ne veulent pas renoncer aux bénéfices du cloud computing. Elles considèrent avec intérêt la montée en puissance de l'offre hexagonale, devenue désormais une alternative fiable.

Christian Harbulot, directeur de l'Ecole de guerre économique, donne son avis d'expert en répondant à quelques questions. Il insiste en particulier sur le fait que personne ne peut plus douter de cette surveillance qu'on feignait d'ignorer.

Prism va-t-il changer la perception de la sécurité dans les entreprises ?
On ne peut plus contourner l’obstacle. Plus personne ne peut mettre en doute cette surveillance qu’on feignait jusqu’à présent d’ignorer. Cette prise de conscience devrait, à terme, aider les entreprises à renforcer leurs outils de sécurité informatique. Mais se limiter à cette position défensive serait insuffisant. Il manque, en France,  une réflexion sur la sécurisation de l’information à un niveau stratégique.

La mise en place de clouds souverains va dans le sens de cette réflexion stratégique...
C’est un bon début. Mais il faut faire plus. Depuis la fin des années 90, le gouvernement américain a cherché avec ses industriels à dominer le marché des systèmes d’information. Il a réussi. Aujourd’hui, il fait un pas de plus en mettant désormais la main sur l’information en tant que telle. Dans ce contexte, il devient urgent, en France, de fédérer autour de ces enjeux à la fois les administrations, les politiques et les industriels.

Etes-vous optimiste sur la capacité des industriels à se fédérer autour de cette cause commune ?
Pas vraiment. La génération actuelle des dirigeants du CAC 40 semble dépassée par ces enjeux. Une question d’âge et de entalité sûrement.

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