Guerre et intelligence économique : entretien avec Christian Harbulot

 

Le NRH n°75 de Novembre–Décembre 2014 consacré au « poids de l’impôt dans l’histoire », publie un long entretien avec Christian Harbulot.

 

Christian Harbulot vient de publier un ouvrage dans lequel il présente une synthèse claire et percutante de ses recherches et de ses réflexions dans le domaine de la guerre économique.

NRH : Vous avez suivi un itinéraire très original depuis vos années post soixante-huitardes jusqu'à vos travaux portant sur la guerre économique et la puissance. Pouvez-vous nous en retracer les étapes ?

Christian Harbulot : J'ai été diplômé de l'institut d'études politiques de Paris en 1975 et j'ai également obtenu une licence d'histoire. J'ai consacré ensuite un DEA, sous la direction de Maurice Duverger, l'analyse comparée des systèmes politiques. Dans le même temps, je me suis retrouvé engagé, sur le terrain de l'action politique militante, avec les maoïstes de la gauche prolétarienne. J'ai été vacciné depuis longtemps contre les mensonges du communisme soviétique et je n'étais pas dupe de la propagande en provenance de Pékin. J'ai vite mesuré le caractère irréaliste des positions adoptées par mes camarades et leur incapacité à réaliser leur autocritique. Mais je répugnais, au moment de l'activisme poste soixante-huitard toucher à sa fin, à me désengager malhonnêtement, sans avoir à effectuer un travail de remise en cause par rapport au discours révolutionnaire qui s'était exprimé au cours des années précédentes.
J'ai donc poursuivi dans cette voie, ce qui m'a conduit à suivre les évolutions en cours dans des pays étrangers tels que l'Italie la Grèce, ce qui a beaucoup contribué à ma formation personnelle. De 1973 à 1977, je n'ai pu concevoir d'alternative à l'échec patent du gauchisme.
Il était hors de question, en France, de participer à une structure politico-miltaire aboutissant au terrorisme et j’ai bien sûr rejeté la foie dans laquelle se sont fourvoyés les militants d’Action directe promis à une simple dérive gangstérisme qui ne pouvait tenir lieu de stratégie. Il n’était pas question pour moi de fabriquer artificiellement, pour se faire plaisir, la finalité d’un acte...

LIRE L'INTEGRALITÉ DE L'ENTRETIEN

 

 

 

Articles liés