L'expertise de l'EGE sur BFM Business concernant un éventuel rapprochement d'Areva et EDF


BFM Business-BFMTV invite Nicolas Mazzucchi, professeur associé de l'EGE, expert en intelligence économique, chercheur associé à l'Iris et spécialiste des questions énergétiques sur la rumeur d'un éventuel rapprochement d'Areva et EDF.


Areva réfléchirait, selon Reuters, à ouvrir le capital de certaines de ses filiales à EDF. Quels enjeux sous-tendent un tel rapprochement? La réponse de Nicolas Mazzucchi, chercheur associé à l'Iris, spécialiste des questions énergétiques.


Les frères ennemis de l'énergie envisagent un mariage. La rumeur courait, jeudi, à propos d'un éventuel rapprochement d'Areva et EDF. La première doit présenter le 4 mars un nouveau plan stratégique. Et d'après l'agence Reuters, le constructeur de l'EPR envisagerait d'ouvrir le capital de certaines de ses filiales à l'énergéticien historique. Trois questions à Nicolas Mazzucchi, professeur associé de l'EGE, chercheur associé à l'Iris, spécialiste des questions énergétiques.


> Pourquoi Areva réfléchirait à une telle option?


S'appuyer sur EDF représenterait plus de sûreté financière pour elle. Aujourd'hui, sa structure est trop petite. Elle est obligée de créer des alliances pour répondre à des gros appels d'offres. EDF, lui, a une force de frappe financière incomparable.


En devenant la "business unit" internationale d'EDF, l'entreprise qui sera bientôt dirigée par Philippe Varin obtiendrait, outre un soutien économique, une plus grande crédibilité. Areva a connu des gros problèmes ces dernières années, entre l'accident de Fukushima, les Chinois qui lorgnent les mines d'uranium au Niger, les retards de l'EPR finlandais. Sa réputation en pâtit. Areva apparaît désormais comme incapable de tenir des délais.


Aujourd'hui, elle est à la peine face à ses concurrents, notamment le russe Rosatom, qui a raflé l'essentiel du marché des pays primo-accédants. Parmi ces contrées qui commencent tout juste à exploiter l'énergie nucléaire, le Jordanie, le Vietnam, l'Inde, la Turquie, et bientôt l'Afrique du Sud, ont préféré faire affaire avec le fleuron russe du secteur.


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