Publication de l’étude «Les ONG, vecteur d’influence pour la France en Afrique francophone, le cas de RAES»

 

Publication de l'étude EGE "Les ONG, un vecteur d’influence pour la France en Afrique francophone, l’exemple du Réseau Africain pour l’Education, la Santé et la Citoyenneté (RAES)" réalisée par les étudiants de la MSIE22 (Thibaut DELOFFRE, Max-Erwann GASTINEAU, Fabienne JOURDAN, Alexandra MOREAU-CORDISCO et Paul RENARD) dans le cadre de leur formation continue « Management Stratégique et Intelligence Economique ».

 

 

Et si la France prenait enfin conscience de tout son potentiel?

 

Certes, le renforcement des capacités des systèmes de santé des Etats africains n’est pas une nouveauté. L’aide au développement consacrée par la France à cette problématique est considérable: 8 milliards d’euros en 20141. Pour autant, les dividendes de cette action sociale extérieure n’ont pas toute l'ampleur que la France serait en légitimité d’attendre.

Les causes des crises de santé publique en Afrique sont principalement la résultante d’un déficit en termes d’infrastructures (maillage territorial des centres de soins, réseaux routiers et télécommunications) et d’éducation des populations sur le plan de la prévention et de l’accès aux soins.Autant de carences expliquant pourquoi le recours aux nouvelles technologies de télécommunication ait été élevé ces dernières années au rang de priorités par les chefs d’Etats africains. En effet, les autorités africaines, notamment celles issues de la partie subsaharienne, où le taux de mortalité infantile et maternels est le plus élevé au monde, voient dans l’utilisation de la téléphonie mobile une réponse appropriée à l’amélioration de la prise en charge des populations. La m-santé est ainsi perçue comme l’un des principaux moteurs du développement économique et social futur des pays d’Afrique.

Pour mieux comprendre comment RAES peut être vecteur d’influence, et plus globalement l'ensemble des ONG œuvrant dans le domaine du développement, il est important d’en présenter la genèse et de revenir sur le contexte favorable qui a présidé à l’essor de cette plate-forme e-santé en Afrique francophone. Ensuite, il sera nécessaire de mesurer en quoi l’analyse du rôle joué par cette ONG dans la santé et la réduction de la fracture numérique en Afrique subsaharienne permet de comprendre pourquoi l'enjeu du développement ne peut faire l'impasse d'une coopération renforcée entre le monde économique et le monde sociétal ; coopération dont l'Etat a la responsabilité d’encourager, voire de coordonner. En effet, pour combiner diplomatie économique, diplomatie publique et développement, il est indispensable de tenir compte des faiblesses et atouts dont dispose la France. L’exemple du marché des TICs est l’illustration même de ce potentiel de coopération existant entre l’Afrique subsaharienne francophone et la France pour bâtir un marché francophone compétitif, basé sur un réseau local dont les problématiques plurisectorielles sont à même de dresser des ponts entre acteurs institutionnels, économiques, associatifs, universitaires et issus la société civile.

Cette étude s’appuie sur la réalisation d’une dizaine d’entretiens dont celui du fondateur du RAES, sur l’analyse de la littérature académique dédiée à ce sujet et sur la cartographie de l’ensemble des parties prenantes.

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