Affaire Prism : l'Ecole de Guerre Economique sur FranceTV info


Comment en est-on arrivé à espionner massivement des données dématérialisées et à bafouer les libertés individuelles. Quel rôle joue la France dans cet univers ? Plongée dans la géopolitique de l'espionnage.


La clim de l’Américaine est poussée à fond. 4 juillet 1999, beaucoup trop chaud. Nous avions quitté Washington depuis trois quarts d’heure. Sur la droite de l’autoroute, un panneau indique : NSA. Le parking de la base de fort Meade est presque vide. Apparemment, en ce jour de fête nationale américaine, même les plus zélés agents du service de renseignement ont autre chose à faire qu’être présents au bureau. Habituellement, ils sont plus de 45 000 à travailler ici. Nous voulons tourner quelques images de ce lieu où le journaliste n’est pas vraiment le bienvenu. Un groupe imposant de bâtiments rectangulaires s’offre à nous. Quelques petites routes proprettes conduisent un peu plus loin à de gigantesques balles de golf. On appelle cela des radômes. L’enveloppe blanche qui les recouvre est destinée à cacher l’orientation des antennes. Typique de l’interception satellitaire ! Une voiture de flics patrouille tranquillement, sans trop prêter attention aux intrus. Nous sommes pourtant au cœur du dispositif Échelon.


Quelques mois auparavant, un journaliste écossais du nom de Duncan Campbell a révélé l’existence de ce système d’écoute mondiale. Il a même contribué à un rapport pour le parlement européen, un guide pour notre voyage. Cette première étape confirme l’impression qui est la nôtre. Tout cela a de redoutables airs de guerre, aussi méthodique que feutrée.


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