Confrontation informationnelle entre deux États voisins sur la fermeture d’une frontière commune : cas du Bénin et du Niger
La manipulation de l’information a joué un rôle clé dans les affrontements, qu’il soit militaire, politique ou économique. Ainsi, l’information devient une arme terriblement efficace dans les stratégies employées par les principaux protagonistes pour influencer, manipuler et dominer « le champ de compétition »[i]. 
La crise diplomatique entre le Benin et le Niger en est une illustration. En effet, les autorités nigériennes depuis la levée des sanctions de la (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) CEDEAO suite au coup d’Etat du 26 juillet 2023, s’activent sur le plan informationnel pour justifier le maintien de la fermeture de sa frontière avec le Bénin (ladite frontière qui est un élément important dans la coopération entre les deux Etats). Tandis que les autorités béninoises dans le même registre mènent des actions visant à consacrer le caractère illégitime des initiatives du régime nigérien. 
L’enjeu pour le Niger est politique : légitimer leur prise de pouvoir en déstabilisant le gouvernement béninois qui devrait être perçu comme un émissaire de l’occident dans la sous-région. Cependant nous relèverons l’existence d’enjeux qui sont également d’ordres économique et financier. Par ailleurs, au-delà de ces deux parties nous découvriront également, que d’autres acteurs clés sont impliqués notamment des Etats aussi bien voisins que lointain. Notre réflexion couvrira la période de juillet 2023 à juillet 2024.
Genèse : Le Bénin et le Niger, deux pays voisins entretenant de bon rapport jusqu’au coup d’Etat du 26 juillet 2023
Ce sont deux pays voisins, de l’Afrique de l’Ouest, qui partagent une frontière commune longue de 277km entre le Nord du Bénin et le Sud du Niger. On y retrouve des populations ayant en commun une même appartenance culturelle et ethnique. En plus des nombreux avantages liés au partage d’une frontière commune, les deux pays appartiennent à un même espace économique de libre-échange. La Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest : CEDEAO
Ainsi, les échanges commerciaux ont scellé l’union entre les deux populations. Cela se traduit par une forte interdépendance économique, essentiellement basée sur le Commerce transfrontalier. En 2020, les exportations de marchandises du Bénin vers le Niger se sont élevées à 38,97 millions de dollars US[ii] tandis que les exportations de marchandises du Niger vers le Bénin se sont élevées à 3,41 millions de dollars US[iii]. Nous notons que la Balance commerciale du Bénin dans le cadre des échanges avec le Niger est excédentaire.
Le Niger et le Bénin partagent une longue histoire d’interactions politiques, économiques et socioculturelles, avec de nombreuses perspectives de coopération mutuellement bénéfique
Le coup d’Etat et les sanctions de la CEDEAO
Le 26 juillet 2023, un coup d’État a renversé le Président Mohamed Bazoum au Niger avec pour conséquences que la CEDEAO mette en œuvre contre le Niger des sanctions diplomatiques et économiques les plus sévères jamais imposées par l’organisation à un État membre. Ainsi les quinze États membres de la Communauté à l’exception du Burkina Faso, la Guinée, le Mali ainsi que ceux de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), ont décidé de fermer toutes les frontières avec le Niger et de suspendre les transactions financières. La CEDEAO a également lancé un ultimatum à la junte pour qu’elle rétablisse l’ordre constitutionnel et réintègre le président déchu, Mohamed Bazoum, dans un délai d’une semaine, faute de quoi elle s’exposerait à d’autres mesures, notamment à une intervention militaire[iv]. Les autorités béninoises, notamment le Président Patrice Talon, s’alignent sur la position officielle de la CEDEAO en faveur du projet d’intervention militaire.[v]
L’objectif des sanctions de la CEDEAO était de faire pression sur les autorités militaires du Niger, afin de rétablir le Président Bazoum au pouvoir.
Levée des sanctions mais maintien de la fermeture de sa frontière avec le Bénin par le Niger : point de départ de la confrontation informationnelle 
Le 24 février 2024 à Abuja, au Nigeria, la Conférence des hefs d'État et de gouvernement de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a décidé de lever, avec effet immédiat, les sanctions prises à l'encontre des pays en transition dans la région, notamment le Niger.
Cette décision implique donc la réouverture des frontières et de l’espace aérien nigériens, l’autorisation des transactions financières entre les pays de la CEDEAO et le Niger. La Conférence des Chefs d’Etat a justifié cette décision « pour des raisons humanitaires ».
Faisant suite à cette décision de la CEDEAO, le Bénin a rouvert ses frontières avec le Niger. Contre toute attente le Niger a maintenu ses frontières fermées et aucune explication officielle n’a été donnée. C’est le 11 Mai 2024 au cours d’un point de Presse, que le Premier ministre nigérien a affirmé que Niamey maintenait ses frontières avec le Bénin fermées "pour des raisons de sécurité". 
L’offensive informationnelle des deux Etats : tentative d’influence de l’opinion publique  
Le gouvernement nigérien à travers des déclarations officielles et des informations distillées dans les médias locaux ainsi que les réseaux sociaux, argue que le Bénin abrite une base militaire étrangère aérienne dans le nord du pays pour déstabiliser son régime. Ce que le gouvernement béninois réfute.
La question des bases militaires étrangères
Ainsi au cours de ce point de presse, le Premier Ministre nigérien affirme que :  "Nous avons souverainement décidé de garder notre frontière fermée avec le Bénin" car "sur le territoire du Bénin, il y a des bases françaises" et "sur certaines d'entre elles, on entraîne des terroristes qui doivent venir déstabiliser notre pays".
Pour corroborer sa déclaration, à l'aide d'une carte satellitaire, il a désigné cinq zones censées abriter ces "bases" au Bénin, comme le parc du W, à cheval sur les frontières du Niger et du Burkina Faso[vi].
En outre, il a accusé les autorités béninoises d'avoir "violé" une "dizaine d'accords" bilatéraux et d'autres conclus entre le Niger, le Bénin et la Chine, au sujet du transport de pétrole nigérien des puits d'Agadem (situés dans l'est du Niger) vers le port de Sèmè.
Le gouvernement béninois a répondu aux allégations de présence de bases militaires au Bénin qui justifierait le maintien de la fermeture de la frontière du Niger avec le Bénin. Ainsi par la voix du porte-parole du Gouvernement, le Bénin a réfuté l’information selon laquelle, il aurait des bases militaires étrangères, en l’occurrence française sur son territoire. Dans un entretien accordé à Bip radio, un média local béninois, le vendredi 10 mai 2024, le porte-parole du gouvernement a invité le Général Tiani ainsi que des médias indépendants du Niger à venir constater sur place l’absence de telles bases.
« Une base militaire n’est pas une aiguille dans une botte de foin quand même! Le premier ministre peut déployer les moyens satellitaires qu’il veut avec ses alliés militaires du moment pour vérifier si on a une base militaire », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji dans son entretien accordé à Bip Radio[vii].
Wilfried Léandre Houngbédji a également fait la distinction entre les « Points avancés fortifiés » et les bases militaires, affirmant que le Bénin dispose de plusieurs camps militaires destinés à assurer la sécurité nationale et à lutter contre le terrorisme.
Il a souligné que ces installations sont connues de tous, et que d’autres sont prévues pour être réalisées, notamment dans les communes frontalières.
De même, dans une déclaration, le chef d'état-major des armées françaises, le général Thierry Burkhard, cité par le site du gouvernement béninois lors d'une visite en décembre, a soutenu qu’"il n'y a pas de base militaire française au Bénin", et pas "non plus de mission militaire permanente"[viii].
Maintien de la fermeture et enrichissement sur la base de trafics illicites/ informels[ix]
Cette fermeture des frontières entre les deux pays a intensifié les échanges commerciaux par voie informelle, notamment via le fleuve Niger.
« La fermeture prolongée de la frontière a alimenté le trafic par bateaux de migrants mais aussi de marchandises licites à travers le fleuve Niger. Elle a gonflé les profits tirés du transport illicite et des pots-de-vin, tout en affectant les moyens de subsistance des commerçants locaux » détaille un rapport des Nations unies 
Les populations adoptent de nombreuses stratégies de contournement de la fermeture tant pour leur propre mobilité que pour le transport des marchandises. 
Ainsi se sont développés des circuits de contrebande contrôlés par des pécheurs habitués à la traversée de la frontière par voie fluviale. Ces derniers utilisent leurs pirogues pour offrir des services pour la traversée de la frontière aux voyageurs. Les passagers et leurs bagages tombent ainsi sous le coup de la traversée illégale et donc soumis aux rackets de tous genres notamment des forces de sécurité du côté du Niger. La frontière du Bénin étant officiellement ouverte.
Des sources locales à la frontière entre le Bénin et le Niger, à Gaya, estiment qu’en août 2023, près de 500 voyageurs par jour - dont beaucoup arrivés en bus du Burkina Faso en passant par le Togo - ont traversé clandestinement le fleuve à bord de pirogues, pour la somme de 5 000 francs CFA (environ 7,60 €) par personne. En décembre 2023, on estimait à 850 le nombre de personnes traversant le fleuve en pirogue chaque jour, soit une hausse de 70% en seulement quatre mois.
Le 22 mai 2024, les autorités béninoises interviennent contre les traversées informelles du fleuve Niger qu’elles toléraient depuis quelques mois. La décision de bloquer les passages fluviaux s’est accompagnée d’une interdiction, imposée par les autorités de Malanville, pour le bus arrivant et partant de la zone. 
L’exploitation du pipeline Bénin Niger : élément d’escalade de la confrontation 
Le Pipeline Niger-Bénin est mis en service le 1er mars 2024. Jouant un rôle central dans l’économie nigérienne, il transporte le pétrole brut vers le terminal de Sèmè, au Bénin, pour son exportation sur le marché international. Plus précisément, cet oléoduc est conçu pour exporter et commercialiser le pétrole provenant du champ pétrolier d’Agadem du Niger via le Port de Cotonou. C’est la West African Oil Pipeline Company (Wapco) qui s’occupe des opérations. Du côté du Niger, Wapco-Niger est chargée de l’extraction du pétrole et du côté du Bénin, Wapco-Bénin se charge de l’exportation. Une seule cargaison de pétrole en provenance du Niger a pu être exportée via le Bénin, depuis l’ouverture du pipeline construit par Wapco en mars 2024. C’est face au refus des autorités nigériennes de rouvrir les frontières que le Bénin bloque l’exportation du pétrole nigérien à partir du port de Sémè.
Il faut souligner que l’exploitation de ce pipeline est cruciale pour le Niger, qui doit rembourser un prêt de 400 millions de dollars obtenu auprès de la Chine en avril. Les revenus de l’exportation de pétrole brut à travers cette infrastructure sont indispensables pour honorer cet engagement.
Une affaire d’intrusion frauduleuse [x]
Le jeudi 6 juin 2024, le Procureur spécial de la Cour de Répression des Infractions Economiques et du Terrorisme du Bénin (CRIET), Monsieur Mario Mètonou a annoncé, que cinq ressortissants nigériens qui se sont déclarés comme agents de Wapco Niger, ont été interpellés sur le site de Sèmè Kraké, dont deux avec de faux badges.
Selon le Procureur, ils se sont introduits sur le site par une entrée dérobée et une instruction est en cours.
A la suite de ces allégations, et lors d’une conférence de presse animée le jeudi 6 mai, le ministre nigérien du pétrole, Mahaman Moustapha Barke et le ministre nigérien de la justice, Alio DAOUDA ont réagi à l’arrestation de responsables du WAPCO-NIGER au Bénin.
Le ministre nigérien du pétrole, a lancé un ultimatum pour la libération sans délai des employés nigériens de WAPCO-NIGER, retenus au Bénin. Selon le ministre, sur instruction du président du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), le poste initial de brut de Koulele, à Agadem sera fermé si les cinq nigériens arrêtés ne sont pas libérés.
« A l’heure où je vous parle, ils n’ont pas été libérés. Le bateau ne pourra plus charger. Nous n’allons plus envoyer le pétrole dans le pipeline jusqu’à ce que les Béninois respectent leurs engagements et jusqu’à ce que le partenaire chinois les amène à respecter leurs engagements.» a déclaré le ministre Mahaman Moustapha Barke face à la presse.
Le Colonel Abdramane Amadou, porte-parole des autorités nigériennes a également tenu un point de presse. Dans un premier temps, il a rappelé les trois accords principaux encadrant l’exportation du pétrole brut nigérien par le pipeline reliant le port de Sèmè-Kpodji aux puits de pétrole situés dans l’Agadem. En rappelant ces différents accords, il insiste sur le fait qu’ils n’ouvrent à aucun moment la possibilité pour l’un des contractants de bloquer le fonctionnement normal du système de transport des hydrocarbures. « Même un éventuel conflit entre le Niger et le Bénin ne saurait de droit justifier une entrave au fonctionnement du système de transport », a insisté le colonel. Poursuivant sur cette même lancée, il a martelé qu’« aucun lien ne peut être fait entre la fermeture par le Niger pour raison de sécurité de sa frontière avec le Bénin et le fonctionnement régulier du système de transport des hydrocarbures par pipeline entre le Niger et le Bénin ».
Revenant sur l’arrestation de cinq ressortissants du Niger sur le site du terminal de Sèmè-Kpodji, le communiqué parle d’un kidnapping d’une équipe de WACPO Niger qui était en mission officielle de supervision et de contrôle des chargements sur demande expresse et insistante de la CNPC. Pour le porte-parole, ces cadres sont venus au Bénin à bord d’un vol régulier après avoir rempli les formalités d’usage tant à l’aéroport de Niamey qu’à celui de Cotonou. Avant d’ironiser, en déclarant : « Les Nigériens et les Chinois se seraient ainsi associés en terre béninoise pour porter atteinte à la sûreté de l’État du Bénin en sabotant leur propre bien ».
De l’avis du CNSP, le Président béninois, Patrice Talon, sous l’instigation des puissances étrangères « multiplie les provocations (…) ne dit mot des bases abritant les forces françaises subversives de déstabilisation installées au Bénin le long de notre frontière commune, bases à partir desquelles les vrais terroristes formés et équipés par des puissances étrangères mènent des raids meurtriers contre nos forces de défense et de sécurité et nos populations civiles ». La junte va plus loin dans ses accusations vis-à-vis du Président béninois, avançant que « les chantages, les manœuvres dilatoires et tout récemment le kidnapping suivi d’otages ne sont en réalité que des pièges usités que le Président Patrice Talon aujourd’hui pour pousser le Niger à la faute et donner ainsi un prétexte à ses commanditaires pour y stopper la conquête de la souveraineté et de l’indépendance du Niger et au-delà, des États membres du Sahel ».
Le Niger promet d’utiliser tous les moyens pour obtenir la libération sans condition de ses citoyens arrêtés au Bénin et appelle, pour finir, la partie chinoise à prendre ses responsabilités pour le respect des clauses contractuelles.
Les autres acteurs impliqués 
Les tensions diplomatiques entre le Niger et le Bénin ne fragilisent pas seulement les revenus des deux pays, mais aussi ceux de la Wapco (société chinoise), qui peine à obtenir un retour sur ses investissements pour l’instant. Ainsi la Chine  a tout intétrêt auprès de ces derniers à jouer le rôle de médiateur.
La Chine en tant que médiateur
À la suite de la décision du Bénin de bloquer le chargement du pétrole en provenance du Niger, en représailles à la décision du Niger de fermer sa frontière avec le Bénin, la Chine tente de négocier la fin de la crise entre les deux pays.
Africa Intelligence (AI) révèle qu’une délégation chinoise constituée par de plusieurs fonctionnaires des affaires étrangères, du ministère de l’énergie et de société CNPC qui a construit le pipeline, est arrivée au Bénin le 14 mai 2024 pour rencontrer le président béninois Patrice Talon et des officiels béninois pour aborder la crise.
Selon AI, la délégation chinoise qui a été reçue ce 15 mai 2024 par Patrice Talon, aurait obtenu une concession du président béninois qui aurait autorisé le chargement d’une première cargaison de pétrole arrivée au port de Sèmè.
On a rarement vu la Chine en position de négociateurs dans les crises sur le continent. Cette crise entre le Bénin et le Niger révèle qu’un investissement transfrontalier majeur de ce type offre à Pékin des leviers suffisants pour jouer les faiseurs de paix.
La Chine et le Nigéria sont diversement impliqués dans cette crise. La Chine n’a pas d’intérêt à ce que la situation se dégrade. La considération est tout autre pour le Nigéria qui a toujours souhaité que le Pipeline passe sur son territoire. De même, aucune déclaration ou proposition de médiation des autorités nigérianes sur la situation. Le Nigéria est pourtant voisin des deux belligérants, et exerce la Présidence de la CEDEAO.
Par ailleurs, le Togo en se proposant comme une alternative au Bénin en tant qu’Hub logistique des pays de l’AES révèle une ambition économique à peine voilée.
Le Togo profite pleinement de la crise entre le Niger et le Bénin. 
Depuis l'annonce de la fermeture de la frontière entre le Bénin et le Niger par les autorités béninoises, les grands commerçants nigériens qui utilisaient le port de Cotonou se sont tournés vers le port autonome de Lomé. Cette réorientation a entraîné une augmentation considérable des recettes douanières du Togo. Les opérateurs économiques ont décidé de contourner la fermeture en passant par le Burkina Faso pour acheminer les marchandises destinées au Niger.
La fermeture de la frontière béninoise a offert une opportunité inespérée pour le Togo, boostant son économie et ses recettes douanières de manière significative. Les autorités togolaises espèrent continuer sur cette lancée pour atteindre leurs objectifs budgétaires et renforcer la position du port de Lomé comme une plaque tournante essentielle pour le commerce dans la sous-région.
De même, les deux pays ont dans ce contexte de crise procédé à la signature de plusieurs accords de coopération dans des domaines stratégiques du commerce, du transport et du transit.
L’ombre de la Russie et de la France
Enfin cela vient cristalliser la lutte géopolitique autour du contrôle du Sahel mettant en opposition le bloc occidental et le bloc russe. Cette crise s’inscrit d’emblée dans une dimension géopolitique internationale. Le Bénin y est considéré comme manipulé par la France ainsi que l’occident sur la base des allégations de la présence militaire française sur son territoire et le Niger soutenu par la Russie, de part son appartenance à l’AES qui par ricochet est assisté militairement par le groupe WAGNER.
Le risque de déstabilisation du Niger à partir du Bénin est le principal motif évoqué pour maintenir la fermeture de la frontière du côté du Niger. Ces informations abondamment relayées et soutenues sur les réseaux sociaux ainsi que les médias ont amplifié la crise entre les deux pays. Nous assistons désormais à une lutte géopolitique autour du contrôle du Sahel opposant ainsi le bloc occidental et le bloc russe. 
Certains analystes pensent que le conflit Niger-Bénin pourrait être le catalyseur de tensions entre les membres de la CEDEAO, souvent accusés d'être influencés par la France, et les pays de l'AES, soupçonnés d'entretenir des relations plus que cordiales avec la Russie.
Luc Arthur Adjou (MISE47 de l’Ecole de Guerre Economique)
Notes
 
[i] Extrait de l’analyse du Général Burkhard, « Guerre informationnelle : la course à l’armement », Portail de l’IE, publié le 28/03/2024. 
[ii] https://web.archive.org/web/20211226114812/https://tradingeconomics.com/niger/imports/benin
[iii] https://web.archive.org/web/20211226114823/https://tradingeconomics.com/benin/imports/niger
[iv] https://srtb.bj/2023_07_31_niger_sanctions_cedeao_uemoa_putschistes/
[v] https://srtb.bj/niger-au-benin-le-projet-dintervention-militaire-de-la-cedeao-fait-debat/
[vi]https://afrique.tv5monde.com/information/niger-la-frontiere-fermee-avec-le-benin-pour-des-raisons-de-securite
[vii]https://beninwebtv.com/allegations-de-presence-de-bases-militaires-le-benin-repond-et-fait-une-demande-au-niger/
[viii] https://lepotentiel.bj/2024/05/15/accusations-des-autorites-nigeriennes-sur-lexistence-de-bases-militaires-au-nord-tiani-doit-faire-une-descente-au-benin/
[ix] https://riskbulletins.globalinitiative.net/wea-obs-011/fr/04-benin-niger-border-closure-drives-surge-migrant-smuggling-profits.html
[x] https://www.afrik.com/crise-benin-niger-la-reponse-de-niamey-a-l-arrestation-de-ses-cinq-ressortissants
 
  
  
 