L'émergence des réseaux sociaux

Quand les salariés et les consommateurs se révoltent.C'est la révolution dans les entreprises de la nouvelle économie. Les salariés se rebiffent et ne veulent plus être traités comme des objets que l'on utilise avant épuisement, puis que l'on ballotte dans tous les sens.

Désormais, les salariés de ces entreprises ne se laissent plus faire, et pour le faire savoir quoi de plus pratique que la technologie qui a permis le développement de leur société. En effet, les salariés encouragés par leur syndicat (quand il en existe) utilisent désormais Internet pour faire savoir comment ils sont traités au sein de leur entreprise.

Plus besoin de faire appel aux médias qui ne viennent que quand le sujet en vaut la peine. Plus besoin d'aller dans les rues pour manifester. Grâce à Internet, il leurs est possible de faire connaître à tous ceux qui le désirent leurs revendications. L'information est constamment en ligne donc constamment consultable, ce qui assure une présence permanente sur un média de communication. Ce qui est impossible avec les autres médias - Radio, Télévision, Journaux - difficiles d'accès, cela le devient avec Internet.

Internet fournit désormais à tout salarié et à tout particulier, le moyen de s'exprimer sur les problèmes qu'il peut rencontrer dans sa vie quotidienne.

C'est un formidable levier d'action qui effraie les entreprises soucieuses de leur image.

Mécontent de mon entreprise, qu'à cela ne tienne, je le fais savoir sur Internet en créant un site dédié.
C'est ce qui se passe actuellement avec le fournisseur d'accès Freesbee (http://ledb.free.fr) dont les salariés dénonce le comportement de Libertysurf le nouveau propriétaire.
Dans le passé, nous avons eu également des " mouvements sociaux " chez  la société éditrice de jeu Ubisoft (
). Les salariés anonymes ont arrêtés d'alimenter le site après avoir constaté une amélioration des conditions de travail au sein de l'entreprise.

Mais, cela ne s'arrête pas uniquement au cas du salarié d'entreprise.

Vous êtes un consommateur mécontent, et vous voulez le faire savoir également, alors utilisez Internet.
Nombreux sont les sites de consommateurs mécontents:
etc.

Depuis l'apparition d'Internet jamais une telle règle ne fût autant vérifiée. A peu de choses près cependant, le client mécontent ne le fait pas savoir à 10 individus mais à plusieurs dizaines voire plusieurs centaines ou de milliers de personnes. De quoi effrayer véritablement les entreprises.
En clair, cela signifie que les pratiques contestataires issues de la société civile trouvent désormais un écho beaucoup plus rapide et parfois plus grand sur Internet que sur les canaux de communication classiques.

Parfois, Internet permet d'accéder à ses grands canaux de communication mais là encore il faut que l'événement face des vagues et que l'actualité ne donne pas la priorité à d'autres évènements.


Mais attention, bien que le jeu en vaille parfois la chandelle, il peut arriver que l'utilisation d'Internet puisse se retourner contre leurs utilisateurs.
En effet, dénoncer sur un site une entreprise ou une personne, peut se terminer par une accusation en diffamation. Car, à la différence de la presse dite classique (presse, télévision, radio), il ne peut y avoir de prescription de trois mois.

zdnet).
A la différence de la presse qui publie un article une seule fois, sur Internet, l'information est permanente et donc le délit de diffamation est permanent même après un délai de trois mois.

La question qui peut se poser désormais est de savoir si cela procure aux entreprises un contre-poids face aux mouvements contestataires ?

Effectivement, ce jugement fait jurisprudence. Nous sommes donc en droit de s'interroger si les entreprises vont l'utiliser pour contrer les sites contestataires qui atteignent leur image.
Une intervention qui va dans ce sens est celle de Thierry Meyssan du réseau Voltaire qui s'est montré effarer par cette décision : " C'est la pire des situations. Ce jugement est une catastrophe pour la société toute entière (...) C'est une décision à sens unique, qui met en place une protection pour ceux qui sont mis en cause, mais pas pour les auteurs ", explique-t-il.
Tout porte à croire que dans les rapports de force du faible au fort entre les particuliers et les entreprises, le faible risque de perdre progressivement le peu de moyen dont il dispose avec Internet pour s'exprimer et contester les actions du fort.