L’enlisement américain en Irak met l’accent sur une faille dans la cuirasse de l’empire sur laquelle nous devons impérativement réfléchir. Pour en parler, revenons sur l’épisode marquant de la guerre du Vietnam, période au cours de laquelle l’armée américaine ne subit pas de défaite majeure sur le terrain mais enregistra en fait une défaite politique sur ses arrières à cause de l’opposition du mouvement anti-guerre aux Etats-Unis.
Lors de ce conflit, l’US Army se heurta à des forces irrégulières vietcongs et des forces régulières de l’armée nord-vietnamienne appuyée par deux puissances du Bloc communiste, l’URSS et la Chine. Ce soutien militaire et logistique joua un rôle capital dans la victoire politique du Front de Libération nationale car il permit aux forces vietcongs de tenir contre l’armada terrestre et aérien américain. Ce qui se passe en Irak aujourd’hui est très différent.
Les irréguliers qui attaquent quotidiennement les forces américaines ne bénéficient pas d’un soutien équivalent. Cette constatation est essentielle car le pourrissement de la situation révèle une faiblesse bien plus grande que la guerre du Vietnam : l’armée américaine n’a plus d’excuse de s’opposer à deux puissances communistes dissimulées derrière la résistance des guérilleros du FLN contre le régime sud-vietnamien.
L’armée américaine est malmenée par des forces diffuses qui n’ont pas de bases arrières comme le Vietcong en disposait avec le Nord Vietnam et la Chine.
Cette évidence ne va pas passer longtemps inaperçue. Si le rythme des attaques des irréguliers de l’ex- parti Baas et des terroristes Islamistes ne faiblit pas, les pertes américaines risquent d’atteindre le chiffre de plusieurs centaines de morts d’ici les prochaines présidentielles américaines, sans oublier les milliers de blessés et mutilés de guerre qui sont un peu les laissés pour compte de ces statistiques journalières. Il est clair que le compte à rebours du mouvement anti-guerre a déjà commencé aux Etats-Unis.
Mais ce qui est plus grave pour Washington, c’est que la démonstration est en train de se faire qu’une victoire militaire peut déboucher sur une défaite politico-militaire. Cette faille ne restera pas longtemps inexploitée.
Les puissances qui contestent la suprématie de l’empire américain l’exploiteront sournoisement à leur manière. C’est la loi du genre mais les forces terroristes risquent aussi d’en tirer les leçons qui s’imposent.
C’est déjà le cas en Afghanistan, où les talibans reprennent l’initiative car les forces militaires américaines ne peuvent pas aller chercher Ben Laden ou le mollah Omar dans cette bande frontière pakistanaise sous peine de déstabiliser le Pakistan, leur allié militaire.
Ben Laden et le mollah Omar en liberté, c’est une défaite psychologique particulièrement grave pour les Etats-Unis d’Amérique. Les médias occidentaux n’enfoncent le couteau dans la plaie mais personne n’est dupe dans cette histoire.
Christian Harbulot
Lors de ce conflit, l’US Army se heurta à des forces irrégulières vietcongs et des forces régulières de l’armée nord-vietnamienne appuyée par deux puissances du Bloc communiste, l’URSS et la Chine. Ce soutien militaire et logistique joua un rôle capital dans la victoire politique du Front de Libération nationale car il permit aux forces vietcongs de tenir contre l’armada terrestre et aérien américain. Ce qui se passe en Irak aujourd’hui est très différent.
Les irréguliers qui attaquent quotidiennement les forces américaines ne bénéficient pas d’un soutien équivalent. Cette constatation est essentielle car le pourrissement de la situation révèle une faiblesse bien plus grande que la guerre du Vietnam : l’armée américaine n’a plus d’excuse de s’opposer à deux puissances communistes dissimulées derrière la résistance des guérilleros du FLN contre le régime sud-vietnamien.
L’armée américaine est malmenée par des forces diffuses qui n’ont pas de bases arrières comme le Vietcong en disposait avec le Nord Vietnam et la Chine.
Cette évidence ne va pas passer longtemps inaperçue. Si le rythme des attaques des irréguliers de l’ex- parti Baas et des terroristes Islamistes ne faiblit pas, les pertes américaines risquent d’atteindre le chiffre de plusieurs centaines de morts d’ici les prochaines présidentielles américaines, sans oublier les milliers de blessés et mutilés de guerre qui sont un peu les laissés pour compte de ces statistiques journalières. Il est clair que le compte à rebours du mouvement anti-guerre a déjà commencé aux Etats-Unis.
Mais ce qui est plus grave pour Washington, c’est que la démonstration est en train de se faire qu’une victoire militaire peut déboucher sur une défaite politico-militaire. Cette faille ne restera pas longtemps inexploitée.
Les puissances qui contestent la suprématie de l’empire américain l’exploiteront sournoisement à leur manière. C’est la loi du genre mais les forces terroristes risquent aussi d’en tirer les leçons qui s’imposent.
C’est déjà le cas en Afghanistan, où les talibans reprennent l’initiative car les forces militaires américaines ne peuvent pas aller chercher Ben Laden ou le mollah Omar dans cette bande frontière pakistanaise sous peine de déstabiliser le Pakistan, leur allié militaire.
Ben Laden et le mollah Omar en liberté, c’est une défaite psychologique particulièrement grave pour les Etats-Unis d’Amérique. Les médias occidentaux n’enfoncent le couteau dans la plaie mais personne n’est dupe dans cette histoire.
Christian Harbulot