2030, la fin de la mondialisation ?

2030, la fin de la mondialisation ?, est centré sur les problématiques liées à la sécurité politico-militaire. Version entièrement revue et mise à jour d’une analyse concernant les architectures de sécurité à l’horizon 2030 de l’Institut de Stratégie Comparée, produite à la demande de la Délégation aux Affaires Stratégiques en 2003, le livre cherche à dégager des tendances du monde en 2030.

Hervé Coutau-Bégarie, directeur d’études à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes et directeur du cours de stratégie au Collège interarmées de défense, analyse de manière pragmatique les évolutions des facteurs démographique, écologique, économique, idéologique et religieux. Le rôle des Etats, leur forme et évolutions sont aussi évoqués de même que les principales menaces auxquelles le monde devra faire face.

Dans le chapitre dédié à la distribution de la puissance, Hervé Coutau-Bégarie examine cinq modèles fondamentaux pouvant expliquer les relations internationales : le système hégémonique ou impérial ; le système bipolaire ; le système à directoire ; le système des blocs régionaux ; le système à l’équilibre ; le système anarchique. Suivant les périodes d’ici à 2030, le monde se retrouvera dans l’un ou l’autre de ces systèmes, ou même dans une combinaison de plusieurs. A chaque système correspondrait en fait un niveau de puissance des Etats-Unis, du plus élevé (système hégémonique ou impérial) au plus remis en cause, sachant que les Américains garderaient toujours une longueur d’avance (politique, militaire, économique, culturel, etc.) sur les autres pays, même si ces déterminants se fragilisent avec le temps.

L’auteur dresse aussi un rapide portrait de la France, sachant que « le problème central reste, envers et contre tout, celui de l’intelligence et de la volonté politique. […] L’un des dangers qui nous menacent est bien d’oublier le caractère fondamentalement tragique et instable de l’histoire humaine ». Ainsi, « on retrouvera en 2030, comme aujourd’hui, l’opposition entre les tenants d’une sécurité traditionnelle, fondamentalement politico-militaire, et les tenants de la nouvelle sécurité, dite humaine ou globale, à tonalité d’abord socio-économique, voire écologique. […] L’entité France, avant ou après 2030, ne pourra, en tout cas, faire l’économie d’une redéfinition de ses ambitions, de sa volonté, de son positionnement européen et mondial » ainsi que de donner une réponse « à une question majeure : qu’est ce que l’identité française ? ».


2030, la fin de la mondialisation?
Hervé Coutau-Bégarie
Editions Tempora