Le difficile combat européen contre les risques de l’industrie agroalimentaire américaine
Les actions souterraines des groupes agroalimentaires nord-américains se poursuivent au sein de l’Union européenne. La nomination de Diana Banati, ancienne présidente du conseil d'administration de l'EFSA à la direction européenne de l’International Life Sciences Institute (ILSI) a soulevé une polémique sur les conflits d’intérêt latents au sein de l’administration de Bruxelles. L’International Life Sciences Institute (ILSI) est le plus gros lobby mondial de l’industrie agroalimentaire et était présidé entre 1978 par Alex Malaspin, l’un des vice-présidents de Coca-Cola). L'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) s’occupe de l'évaluation des risques relatifs à la sécurité des aliments destinés à l'alimentation humaine et animale. Ce lobbying n’est pas seulement la traduction d’une activité classique de défense indirecte des intérêts d’un groupe industriel. Les grandes multinationales américaines de l’agroalimentaire ont un bilan très controversé dans le domaine de la santé publique. En 2011, un rapport réalisé par des étudiants de l’Ecole de Guerre Économique soulignait les failles de ce secteur de l’économie nord-américaine. La recherche de productivité de l’industrie agroalimentaire américaine, secteur hautement stratégique pour le gouvernement américain, a induit de nouvelles méthodes de production. La concentration des acteurs, les subventions de l’Etat, le lobbying des industriels, sont autant de facteurs expliquant les failles sanitaires du système agroalimentaire américain.
La consommation de masse de ces produits est accompagnée par une augmentation de l’obésité et du diabète. D’autres maladies ont été observées par la communauté scientifique, élaborant un lien direct avec la consommation de ces produits. Outre ces problèmes de santé, les conséquences sont aussi sociales. En effet, ces problématiques sanitaires engendrent des coûts directs et indirects : les dépenses de santé vont augmenter ; l’espérance de vie, la fécondité, la qualité de vie de la population américaine s’en trouveront également affectés.
La consommation de masse de ces produits est accompagnée par une augmentation de l’obésité et du diabète. D’autres maladies ont été observées par la communauté scientifique, élaborant un lien direct avec la consommation de ces produits. Outre ces problèmes de santé, les conséquences sont aussi sociales. En effet, ces problématiques sanitaires engendrent des coûts directs et indirects : les dépenses de santé vont augmenter ; l’espérance de vie, la fécondité, la qualité de vie de la population américaine s’en trouveront également affectés.