Google menacé : le dé-référencement volontaire met en péril le modèle économique du géant américain
La guerre est déclarée entre les éditeurs de presse en ligne et Google ! Une ébauche de proposition de loi visant à introduire un nouveau droit voisin sur le droit d’auteur est actuellement en discussion en France et en Allemagne. Ce droit permettrait aux éditeurs de presse de taxer Google chaque fois que leur contenu est publié sur le moteur. Les éditeurs cherchent en effet à protéger leur propriété littéraire sur internet. Défendant son modèle économique basé sur les recettes publicitaires, Google a ouvertement menacé de désindexer les éditeurs de presse en ligne de son moteur si cette taxe était votée.
Alors que Fleur Pellerin, ministre chargée de l’économie numérique, tente de trouver un compromis, les éditeurs de presse en ligne contre-attaquent.
Le 19 octobre 2012, Le Figaro publie un article issu d’une étude scientifique qui tend à prouver que les jeunes américains qui utilisent Google (soit 86% d’entre eux) sont conditionnés et influencés dans leur jugement par le résultat de leurs recherches sur le moteur. Que ce soit pour leur conquête amoureuse, leur carrière ou leur choix politique, le résultat de la recherche dans Google conditionne les décisions des jeunes américains. Cette influence est d’autant plus alarmante que Google vient de prouver par la menace de désindexation que le contenu pouvait être choisi par une intervention humaine ; alors que Google prétend depuis son origine avoir construit son modèle sur des algorithmes gérés par des ordinateurs. Google a, par ailleurs, déjà pratiqué la censure du contenu des recherches, par exemple à la demande des autorités chinoises.
La contre-attaque d’autres éditeurs de presse en ligne ne passe pas par une guerre informationnelle mais par un recours juridique pour abus de position dominante devant la Commission Européenne. Par ailleurs, la CNIL vient concomitamment de rendre ses conclusions et recommandations sur la collecte de données personnelles par Google, en exigeant de l’opérateur plus de transparence.
Une autre forme de contre-attaque est née de l’exemple des éditeurs en ligne brésiliens qui, sous la pression de la même menace, se sont volontairement désindexés de Google, sans attendre sa mise à exécution. Les éditeurs n’ont perdu que 5% de visiteurs et les requêtes se font maintenant directement sur les sites de presse en ligne. Le prix de la liberté ne paraît finalement pas si cher….
Cette menace de trop de la part du géant américain n’est-elle pas l’occasion idéale pour l’Europe de développer son propre moteur de recherche ? Un moteur comme Exalead ne demande qu’à prendre une place nationale voire européenne, permettant de sortir du diktathégémonique. Le dé-référencement volontaire de Google allié à l’émergence d’un moteur de recherche français (ou européen) constituent les armes les plus percutantes face à un outil dépendant de la publicité générée par un volume de clics. Le contrôle de l’information numérique est un secteur stratégique pour les États. Il est temps que l’Europe prenne sérieusement d’assaut ce marché.
Alors que Fleur Pellerin, ministre chargée de l’économie numérique, tente de trouver un compromis, les éditeurs de presse en ligne contre-attaquent.
Le 19 octobre 2012, Le Figaro publie un article issu d’une étude scientifique qui tend à prouver que les jeunes américains qui utilisent Google (soit 86% d’entre eux) sont conditionnés et influencés dans leur jugement par le résultat de leurs recherches sur le moteur. Que ce soit pour leur conquête amoureuse, leur carrière ou leur choix politique, le résultat de la recherche dans Google conditionne les décisions des jeunes américains. Cette influence est d’autant plus alarmante que Google vient de prouver par la menace de désindexation que le contenu pouvait être choisi par une intervention humaine ; alors que Google prétend depuis son origine avoir construit son modèle sur des algorithmes gérés par des ordinateurs. Google a, par ailleurs, déjà pratiqué la censure du contenu des recherches, par exemple à la demande des autorités chinoises.
La contre-attaque d’autres éditeurs de presse en ligne ne passe pas par une guerre informationnelle mais par un recours juridique pour abus de position dominante devant la Commission Européenne. Par ailleurs, la CNIL vient concomitamment de rendre ses conclusions et recommandations sur la collecte de données personnelles par Google, en exigeant de l’opérateur plus de transparence.
Une autre forme de contre-attaque est née de l’exemple des éditeurs en ligne brésiliens qui, sous la pression de la même menace, se sont volontairement désindexés de Google, sans attendre sa mise à exécution. Les éditeurs n’ont perdu que 5% de visiteurs et les requêtes se font maintenant directement sur les sites de presse en ligne. Le prix de la liberté ne paraît finalement pas si cher….
Cette menace de trop de la part du géant américain n’est-elle pas l’occasion idéale pour l’Europe de développer son propre moteur de recherche ? Un moteur comme Exalead ne demande qu’à prendre une place nationale voire européenne, permettant de sortir du diktathégémonique. Le dé-référencement volontaire de Google allié à l’émergence d’un moteur de recherche français (ou européen) constituent les armes les plus percutantes face à un outil dépendant de la publicité générée par un volume de clics. Le contrôle de l’information numérique est un secteur stratégique pour les États. Il est temps que l’Europe prenne sérieusement d’assaut ce marché.