Face à l’absence de stratégie des groupes de presse et leur incapacité à s’unir au niveau européen dans le conflit qui les oppose à Google, la firme de Mountain View tire parti de cette faiblesse et négocie au sein de chaque état allant jusqu’à obliger certains groupes de presse à faire marche arrière. Le géant américain préférant trouver des accords au coup par coup plutôt que de courir le risque qu’un état légifère une loi qui ferait jurisprudence au sein de l’Union Européenne.
Le parlement espagnol vient de voter l’adoption d’une redevance sur les contenus de presse visant à demander une rétribution aux agrégateurs (Google Actualités, Yahoo! Actualités) lorsqu’ils exploitent des informations depuis un autre site. Cette loi principalement dirigée contre Google, est en réalité une réforme du droit à la propriété intellectuelle et devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2015. Mais profitant de sa position, Google contre-attaque et menace de ne plus afficher de résultats concernant les sites de presse espagnole.
Le bras de fer de la presse allemande
Cette pratique, déjà mise en place en Allemagne en 2013, avait consisté à créer quelques semaines avant l’adoption de la loi une « déclaration de confirmation d’utilisation sur Google Actualités ». Les éditeurs qui ne confirmeraient pas par écrit leur choix d’être représentés sur Google Actualités seraient automatiquement supprimés du service. Les éditeurs de presse allemande avaient ainsi la possibilité de décider si leurs contenus resteraient accessibles aux utilisateurs en accordant à Google une licence… Sans rémunération. Philipp Justus, patron de Google Allemagne a donc fait part sur le blog de Google Allemagne de la décision de supprimer la « description » et les « vignettes associées » aux résultats de recherche de chaque éditeur représenté par VG Media. Soit au total, 170 sites de presse, dont les principaux sites d’Axel Springer. Cette suppression a eu pour conséquence de faire chuter le trafic des principaux sites de presque 40 % en 2 semaines. L’éditeur Axel Springer a estimé que la perte du trafic liée au référencement minima de Google ferait perdre plus de 100.000 euros à chacun de ses sites déréférencés. Dans un contexte économique difficile, la presse allemande a dû faire marche arrière et le groupe Axel Springer a fini par capituler.
Des résultats inégaux en fonction des pays
En 2012, Google avait déjà trouvé une série d’accord avec les éditeurs de presse francophones belges mettant fin à leurs procédures judiciaires. Selon un éditeur, l’accord portait sur un montant situé "entre 2 % et 3 % du chiffre d’affaires" de la presse belge francophone, soit autour de 5 millions d’euros. La France qui avait elle aussi menacé dans un premier temps le géant américain de légiférer sur la question en créant un droit voisin au droit d’auteur a fini par signer un accord commercial. Les groupes de presse français, appuyés par le gouvernement, souhaitaient rémunérer les éditeurs à chaque fois qu’un moteur de recherche indexerait un article. L’accord signé porte sur une durée de 5 ans permettant aux éditeurs d’utiliser les plateformes numériques de Google à des conditions préférentielles. Google alimentera un fonds de 20 millions d’euros par an pendant 3 ans permettant de financer des projets destinés à faciliter la transition de la presse vers le numérique.
La stratégie Google
Google met donc toute son énergie à stopper les projets de loi en cours préférant verser des fonds qui permettront d’utiliser ses propres services. Certes, afin d’augmenter la fréquentation des sites de presse, la participation des lecteurs ainsi que les revenus générés par les sites, mais surtout en continuant à diffuser leurs contenus… Sans rémunération.
Références:
Espagne :
http://www.zdnet.fr/actualites/agregateurs-l-espagne-adopte-sa-taxe-google-39808955.htm
http://www.developpez.com/actu/77000/Le-parlement-espagnol-approuve-la-taxe-Google-Google-pourrait-verser-une-compensation-aux-editeurs-de-presse-des-lors-qu-un-contenu-sera-repris/
France :
http://www.zdnet.fr/actualites/accord-entre-google-et-la-presse-un-fonds-pour-la-transition-numerique-de-60-millions-d-euros-39786850.htm
http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2014/10/23/01007-20141023ARTFIG00297-des-editeurs-francais-denoncent-le-detournement-de-trafic-fomente-par-google.php
http://www.zdnet.fr/actualites/accord-entre-google-et-la-presse-un-fonds-pour-la-transition-numerique-de-60-millions-d-euros-39786850.htm
Belgique :
http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2014/09/09/01007-20140909ARTFIG00354-concurrence-bruxelles-durcit-le-ton-face-a-google.php
http://www.huffingtonpost.fr/2012/12/13/belgique-google-presse-en-ligne-lex_n_2290284.html
Allemagne :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/10/01/google-sanctionne-plus-de-200-medias-allemands_4498629_3234.html
http://google-produkte.blogspot.de/2014/10/news-zu-news-bei-google.html?source=plus
http://www.lefigaro.fr/medias/2014/11/05/20004-20141105ARTFIG00344-axel-springer-ne-veut-plus-se-faire-piller-par-google.php
Le parlement espagnol vient de voter l’adoption d’une redevance sur les contenus de presse visant à demander une rétribution aux agrégateurs (Google Actualités, Yahoo! Actualités) lorsqu’ils exploitent des informations depuis un autre site. Cette loi principalement dirigée contre Google, est en réalité une réforme du droit à la propriété intellectuelle et devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2015. Mais profitant de sa position, Google contre-attaque et menace de ne plus afficher de résultats concernant les sites de presse espagnole.
Le bras de fer de la presse allemande
Cette pratique, déjà mise en place en Allemagne en 2013, avait consisté à créer quelques semaines avant l’adoption de la loi une « déclaration de confirmation d’utilisation sur Google Actualités ». Les éditeurs qui ne confirmeraient pas par écrit leur choix d’être représentés sur Google Actualités seraient automatiquement supprimés du service. Les éditeurs de presse allemande avaient ainsi la possibilité de décider si leurs contenus resteraient accessibles aux utilisateurs en accordant à Google une licence… Sans rémunération. Philipp Justus, patron de Google Allemagne a donc fait part sur le blog de Google Allemagne de la décision de supprimer la « description » et les « vignettes associées » aux résultats de recherche de chaque éditeur représenté par VG Media. Soit au total, 170 sites de presse, dont les principaux sites d’Axel Springer. Cette suppression a eu pour conséquence de faire chuter le trafic des principaux sites de presque 40 % en 2 semaines. L’éditeur Axel Springer a estimé que la perte du trafic liée au référencement minima de Google ferait perdre plus de 100.000 euros à chacun de ses sites déréférencés. Dans un contexte économique difficile, la presse allemande a dû faire marche arrière et le groupe Axel Springer a fini par capituler.
Des résultats inégaux en fonction des pays
En 2012, Google avait déjà trouvé une série d’accord avec les éditeurs de presse francophones belges mettant fin à leurs procédures judiciaires. Selon un éditeur, l’accord portait sur un montant situé "entre 2 % et 3 % du chiffre d’affaires" de la presse belge francophone, soit autour de 5 millions d’euros. La France qui avait elle aussi menacé dans un premier temps le géant américain de légiférer sur la question en créant un droit voisin au droit d’auteur a fini par signer un accord commercial. Les groupes de presse français, appuyés par le gouvernement, souhaitaient rémunérer les éditeurs à chaque fois qu’un moteur de recherche indexerait un article. L’accord signé porte sur une durée de 5 ans permettant aux éditeurs d’utiliser les plateformes numériques de Google à des conditions préférentielles. Google alimentera un fonds de 20 millions d’euros par an pendant 3 ans permettant de financer des projets destinés à faciliter la transition de la presse vers le numérique.
La stratégie Google
Google met donc toute son énergie à stopper les projets de loi en cours préférant verser des fonds qui permettront d’utiliser ses propres services. Certes, afin d’augmenter la fréquentation des sites de presse, la participation des lecteurs ainsi que les revenus générés par les sites, mais surtout en continuant à diffuser leurs contenus… Sans rémunération.
Références:
Espagne :
http://www.zdnet.fr/actualites/agregateurs-l-espagne-adopte-sa-taxe-google-39808955.htm
http://www.developpez.com/actu/77000/Le-parlement-espagnol-approuve-la-taxe-Google-Google-pourrait-verser-une-compensation-aux-editeurs-de-presse-des-lors-qu-un-contenu-sera-repris/
France :
http://www.zdnet.fr/actualites/accord-entre-google-et-la-presse-un-fonds-pour-la-transition-numerique-de-60-millions-d-euros-39786850.htm
http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2014/10/23/01007-20141023ARTFIG00297-des-editeurs-francais-denoncent-le-detournement-de-trafic-fomente-par-google.php
http://www.zdnet.fr/actualites/accord-entre-google-et-la-presse-un-fonds-pour-la-transition-numerique-de-60-millions-d-euros-39786850.htm
Belgique :
http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2014/09/09/01007-20140909ARTFIG00354-concurrence-bruxelles-durcit-le-ton-face-a-google.php
http://www.huffingtonpost.fr/2012/12/13/belgique-google-presse-en-ligne-lex_n_2290284.html
Allemagne :
http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/10/01/google-sanctionne-plus-de-200-medias-allemands_4498629_3234.html
http://google-produkte.blogspot.de/2014/10/news-zu-news-bei-google.html?source=plus
http://www.lefigaro.fr/medias/2014/11/05/20004-20141105ARTFIG00344-axel-springer-ne-veut-plus-se-faire-piller-par-google.php