Le Traité transatlantique mort-né à l’aune des élections ?

L’accord de partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP, désigné également sous l’acronyme TAFTA pour Transatlantique trade and investments partnership) que négocient l’Europe et les Etats-Unis depuis juillet 2013 a du plomb dans l’aile !
Les négociations étaient engagées depuis l’été 2013 dans le plus grand secret avec l’Union européenne au nom des peuples américains et européens tout en s’affranchissant de leur implication et de leurs intérêts.

Les élections changent la donne :
Les élections américaines tout d’abord : les deux principaux candidats à la Maison Blanche
S’opposent à tout accord de libre échange (TTIP compris). Ils suivent en cela les électeurs ! En effet en 2016 l’opinion américaine est farouchement contre.
Le vague populiste qui affecte toute la classe politique américaine pourrait emporter avec elle toute chance d’aboutir pour ce partenariat.
Les élections françaises ensuite : elles doivent se dérouler en 2017 et pourraient, elles aussi, avoir la peau du traité. Même si le Président français reste très flou sur ses positions avec quelques emballements, il laisse le soin à son Secrétaire d’Etat au commerce extérieur chargé de suivre les négociations de s’exprimer sur le sujet pour évoquer un arrêt pur et simple de ces dernières.

Il y a loin cependant des promesses aux actes !
Ces élections américaines restent pleines de contradictions, car généralement ceux qui gagnent les élections sont financés par les entreprises favorables au libre échange.
Gageons que les lobbyistes patentés pourraient se rappeler au bon souvenir des politiques et négocier en douce un agenda de mise en œuvre post électoral. A ceci près que le candidat Donald Trump revendique une totale liberté vis-à-vis des lobbys, il est un candidat ouvertement anti système !
L’élection américaine (et peut être au-delà avec les Mid-Terms) aura-t-elle réellement un impact sur la mise en œuvre du partenariat transatlantique ? L’avenir le dira !
Ce sujet est d’une importance capitale selon son traitement à venir. En abandonnant ce traité la vie économique et la vie des peuples échapperaient à un danger : la mise au pas et l’alignement aux normes américaines contraignantes sur les plans sanitaire, environnemental et social.

Et pendant ce temps là…
La commission européenne ayant reçu dès le départ mandat pour négocier le traité au nom des 28 états membres se retrouve seule à la manœuvre. La technostructure bruxelloise pourrait se retrouver aux prises avec les multinationales de l’industrie et de la finance des deux côtés ! Ce serait alors ni un bras de fer économique, ni un partenariat mais une possible prise de pouvoir par ces dernières au détriment des citoyens.