Nice : la troisième hypothèse

La lâcheté n'a pas de limites. Réduit à pas grand chose sur le territoire français, Daesh n'avait pas pu agir durant l'Euro. Mais il existait hélas un autre symbole exploitable qui venait après cet évènement, la fête du 14 juillet. Incapable de frapper les défilés militaires, l'individu qui a agi à Nice n'avait pas la connaissance ou les moyens de confectionner une véhicule piégé. Il s'est rabattu sur un banal camion pour foncer dans une foule qui assistait à un feu d'artifices...
Cet acte misérable signifie que n'importe quel islamiste se revendiquant de Daesh peut chercher à faire le maximum de victimes, uniquement dans le but de faire parler de ce sigle de plus en plus vide de sens.
Cet acharnement à exister alors que Daesh subit défaite sur défaite sur le plan militaire de l'autre côté de la Méditerranée marque une fois de plus le caractère absurde de ce combat.
Cette fois-ci des enfants sont morts sous le prétexte que des individus ne représentant souvent qu'eux-mêmes se revendiquent d'un combat pour l'avènement d'une religion qui risque d'être très vite dépassée par le détournement de son image.
La digue va-t-elle céder ? Contrairement à ce que rappelait récemment un représentant de l'appareil d'Etat, le danger n'est plus un contre-terrorisme potentiel émanant de membres de l'ultra droite. Le vrai danger c'est le rejet qu'une partie de la population française risque d'exprimer à sa manière, c'est à dire totalement imprévisible dans les mois à venir à l'égard d'une autre partie de la population qui pratique la religion musulmane.