Les nouvelles dynamiques de puissance dans le domaine spatial

 


 

La France a fait du spatial, un outil entièrement intégré à la conduite de ses opérations extérieures. Des grandes puissances comme les États-Unis, la Russie et la Chine ont également adopté ce modèle d’intégration du spatial. La lutte spatiale est donc pleinement engagée par les grandes puissances historiques, suivies par les nouvelles nations dont l’ambition est clairement énoncée à travers les discours politiques. Cette course révèle la volonté stratégique des nations de maîtriser une capacité d’observation de plus en plus précise, de surveillance qui s’oriente vers le temps continu et la guerre d’espionnage qui s’affine en discrétion et les techniques de brouillage s‘intensifient.

La nouvelle génération de satellites proposera des capacités augmentées par une capacité de résilience avec de contre-offensive. La montée en puissance des rapports de force et le retour des confrontations économiques participent par ailleurs à caractériser l’espace comme un nouvel environnement de lutte et d’espionnage. Les satellites de reconnaissance sont l'une des pièces maîtresses de la programmation des opérations extérieures militaires. Ils peuvent, à eux seuls, fournir toutes les informations nécessaires sur l'état des forces adverses. Ils complètent les données reçues par les satellites d'écoute et de surveillance. A ce nouvel espace de confrontation des enjeux s’ajoute le risque lié au cyberespace. Il est donc essentiel que nos innovations se portent sur la résilience des satellites et leurs capacités de riposte pour garantir la souveraineté et d’intégrer les enjeux du spatial comme élément composant notre dissuasion.

 

Marine Jaluzot,  Frédéric Choudat,  Pierre-Stanley Perono, Patrice Touraine


 

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