Confrontation informationnelle en plein cœur du parc national des calanques

 Dans le sud-est de la France, non loin de la frontière avec l’Italie, se niche le parc national des Calanques.  Longeant 80 km de côte aux alentours de Marseille, celui-ci se remarque pour ses flots couleur azur et reste en mémoire pour son unique biodiversité : pas moins de 60 espèces marines patrimoniales et 48 espèces végétales protégées y résident.Ce « poumon bleu », visité par 2 à 3 millions de curieux par an, pourtant cadre idyllique d’une photo de vacances, est le théâtre d’un affrontement vieux de longues décennies. En effet, par 7 km au-delà des côtes se cache une zone morte, où toute vie maritime est présumée disparue. Cette zone stérile est le fruit malheureux des rejets d’une usine, pourtant présente 50 km au nord de cette position : l’usine Péchiney, leader historique de la transformation du Bauxite et grand employeur de la région.  Il est donc nécessaire d’explorer les stratégies déployées au cours de la dernière décennie, entre la direction de l’usine engagée dans un bras de fer sans merci et ses opposants. L’usine de Gardanne est-elle un vertueux employeur du bassin Marseillais, une industrie peinant à garder la tête hors de l’eau face à une concurrence externe débridée ou bien un pollueur bénéficiant de la mansuétude d’un état complaisant ? Et, parfois, dans un affrontement, le perdant n’est pas forcément celui que l’on croit...

 

Contexte 1894-2024 

L’usine de Gardanne (plus connue sous le nom de Péchiney, son propriétaire le plus long) voit le jour en 1893, dans un contexte concurrentiel, entre la France et l’Allemagne, où la guerre économique traditionnelle semble déjà faire rage. Plusieurs sociétés se partagent en effet la production d’alumine par décomposition de la bauxite, à l’intérieur même du territoire Français – quand, en Allemagne, c’est le dépôt de brevets améliorant le traitement de cette filière qui permet d’améliorer la compétitivité de ces industries.

Les contraintes géographiques étaient plurielles ; notamment, éviter les droits de douaner, privilégier l’extraction et le traitement local. L’usine s’installe sur un peu plus d’un hectare, et déjà, une fusion est décidée avec le concurrent local, à peine 2 ans après le début de son existence. Il est remonté que la concurrence Française évite à peine le dépôt de bilan.

En 1899, c’est la centaine de tonnes d’alumines par mois qui est atteinte : les problématiques de boues rouges, ces métaux lourds hydratés, consécutifs aux différents traitements du métal se pose. Le procédé utilisé génère en effet un peu moins de produit que de résidus, soit une tonne à une tonne et demie de produits toxiques pour une tonne d’alumine.

Les boues rouges contiennent un ensemble de substances toxiques et radioactives : Mercure, Chrome, Cadmium, Cobalt, Arsenic et Plomb. Entre 1900 et 1910, il est question de les stocker localement, puis de les utiliser dans la peinture ou le ciment. La société acquiert rapidement le Vallon d’Encorse, où elle entrepose ses résidus. 

Puis viennent les vallons de Mange-Garri et de Bouc-Bel-Air dans les années 1960. En 1966, la décision de rejeter ces produits en pleine mer, au bout d’une conduite de 47 km est prise. Les associations estiment qu’« ‘entre 1966 et 2016 , ce sont plus de 30 millions de tonnes de boues qui ont été déversées en pleine mer ». C’est l’équivalent de dix fois la superficie de Marseille, soit 2400km² recouverts ;

Concernant Gardanne ; c’est une ville dont l’activité même est liée au minage (charbon) et au raffinage (bauxite). De 3500 habitants en 1900, celle-ci vit un véritable boum démographique en arrivant à 8000 citoyens en 1946.  En 1911, 1200 citoyens sont dédiés aux activités du secteur minier à Gardanne, soit plus d’un habitant sur 4 (25%).  Le minage et autant lié à Gardanne que Péchiney à la France : Entre les deux guerres, la société parente de l’usine de Gardanne devient la dixième capitalisation boursière française. Dès les années 1980, l’évolution du site se profile, avec la production d’alumines « de spécialité » pour les outils micro-électroniques. Marge indiquée dans le traitement des alumines de spécialité, entre 5 et 10%[i].

 

L'acteur Économique  

En 1968, le CA consolidé du groupe Pechiney dépasse les 4 milliards de francs.[ii] Il est donc décidé, en 1971, une fusion avec le groupe Ugine Kulhmann (PUK), premier industriel français privé dans la chimie, aluminium et cuivre, production nucléaire…. Quand intervient entre 1986 – 1995 le Premier accroc de taille. Une renationalisation « rapide » est actée car le gouvernement au pouvoir en France souhaite éviter le dépôt de bilan. Croissance externe, maitrise des coûts et reprivatisation sont annoncés dans les années suivantes.

En 2003, avant le rachat du groupe Péchiney par Alcan (Canadien), le CA se montait à 12 milliards d’euros pour 34 000 salariés en France[iii] Six fabricants d’aluminium se partagent le filon de l’aluminium au niveau monde, extinction du 4ème en trois ans avec le rachat (OPA) par Alcan. C’est une filière donc toujours excessivement concurrentielle.

En 2007, acquisition est faite de Alcan par Rio Tinto, puis rachat en 2011 de 61% des parts d’Alcan EP (Pechiney entre autres) par FSI (10%), Apollo (51%). Rio Tinto conserve le reste des parts. On peut donc constater qu’un fleuron Français, passé sous pavillon Canadien puis Américain, ne revient pas dans le giron Français, car les Canadiens et les Américains conservent l’écrasante majorité des parts et des droits de votes de la structure.  Les volumes d’affaires ainsi que les salariés diffèrent :  il n’est plus question en 2010 que de 10 000 salariés / pour 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Il est décidé plus tard la vente de 4 usines (dont Gardanne) au groupe d’investissement HIG Capital. Cette cession pour marge insuffisamment rentable, incarne la 18ème cession enregistrée par Péchiney depuis 2008.

L’ensemble des usines ne représente plus désormais que 300M€ de chiffre d’affaires pour 730 salariés.  Enfin, revente de l’activité Alumines de spécialité en 2012 et création d’Altéo : Aujourd’hui, Altéo (UMS) regroupe 20 sites dont la majorité se trouve à l’international, notamment avec des centres de R&D et deux entreprises communes spécialisées dans les batteries. L’usine de Gardanne, elle, emploie actuellement un peu moins de 500 employés.

 

Le contentieux 

Le stockage visible et mesurable des boues rouges ainsi que la poussière résultant du dépôt solide matérialisé par la boue rend le stockage continu des boues en extérieur pour le moins hasardeux.  Les sites de stockage traditionnels arrivant aussi à saturation, l’industriel prend la décision d’acheminer les résidus au large par souci d’économie.  Ainsi, en 1963, il entreprend de demander l’autorisation de dépôt des boues dans un canyon sous-marin au large de Marseille, par 2km de fond, dans les calanques de Cassis. Dès décision prise de déposer les boues rouges au large de la mer Méditerranée, l’opposition prend racine, notamment avec l’action d’Alain Bombard[iv], de Paul Ricard et de 40 autres élus locaux, pour éviter l’implantation du dit pipeline.

A l’origine, l’industriel Pechiney semble s’être associé avec l’office Français de recherche sous-marine (commandant Cousteau, comme l’on verra un peu après) et semble aussi avoir mobilisé la société HAVAS pour établir un plan de communication établissant la relative innocuité des boues rouges, autrement appelés « limons ferriques » ou bien même « résidus inertes ». [v]

En 1976 la France est signataire de la convention de Barcelone. A l’origine, celle-ci prévoyait un arrêt des rejets polluants en mer méditerranée en 1966. L’état Français propose alors à l’industriel d’alléger décennie par décennie le tonnage de boues envoyées en mer pour disparaitre en 2015.

Le rejet de boues solides est particulièrement concerné ; en revanche, les boues liquides obtiennent un sursis. L’industriel ne respecte pas cette échéance, et les pouvoirs politiques comme la direction du nouvellement créé parc national des calanques ne semblent pouvoir enrayer le déversement de ces polluants. Le décor est planté pour un contentieux informationnel asymétrique, opposant un industriel allant de rachat en rachat à une multitude d’entités personnelles et groupées agissant dans un agenda précis :

 

Timeline 2014 - 2025

Entre 2016 et 2023, le journal le Monde estime qu’il y a plus de 60 infractions en teneur de métaux lourds relevées, notamment sur le rejet de mercure, zinc, cuivre, arsenic.

Les arrêts préfectoraux se multiplient : en 2016, 2016, 2018 et 2020 ; est prise et maintenue la décision de sursoir à l’interdiction définitive de rejet, la sauvegarde de l’emploi étant la raison avancée pour ce faire. 

Des actions publiques se produisent tout au long de ces arrêts préfectoraux, mesurant un intérêt croissant pour le sujet et une perte dans l’opinion publique de soutien pour l’industriel. Nous explorerons ces évènements un peu plus en détail dans le paragraphe suivant. Au niveau macro :

Le paysage informationnel se durcit inévitablement contre l’industriel : par exemple, nous relevons un seul article (1996) sur le site du Monde pour la décennie 1990 – 2000, 3 en 2014, 4 en 2015, 10 en 2016 et ainsi de suite…[vi]

Sur la même période, 4 dérogations préfectorales sortent, et l’entreprise se félicite d’avoir atteint ses objectifs en traitement de l’eau courant 2020.

Un redressement judiciaire intervient dans l’activité de l’usine de Gardanne : En 2021, se profile une donc une nouvelle fusion pour le groupe Altéo, notamment avec le rachat par UMS « United Mining Supply » groupe guinéen acteur de l’Afrique de l’ouest, fondé en 2001 et acteur historique en construction / logistique /minage et activités pétrolifères. 

L’année 2021 voit l’arrêt du raffinage des bauxites : l’usine de Gardanne ne rejette plus « que » 4800 tonnes par an, et les rejets sont contrôlés par la DREAL en mer. Seule reste à Gardanne la production d’hydrate d’alumine, une alumine de spécialité.

2022 : le site principal de dépôt des boues rouges à terre cesse d’être utilisé. L’entreprise décide en 2023 de proposer un plan de décarbonation de ses activités, quant l’ONG natural justice publie un rapport sur les impacts du minage et de l’activité bauxite à Boké, site appartenant à UMS. Cette plateforme est utilisée depuis 2021 par le groupe pour les anciennes activités liées aux bauxites, auparavant traitées à Gardanne.

A la suite de l’ouverture d’une information judiciaire déposée par plusieurs acteurs (cf. paragraphes suivants), en 2018 la société Altéo est officiellement mise en examen en octobre 2023. Cette information obtient un très large écho dans la presse traditionnelle, avec des articles dans le monde, libération, Mediapart, ainsi qu’une presse plus locale (France 3, France bleue et sud-ouest).

 

Acteurs se réclamant de la protection du milieu naturel et humain 

Association ZEA : L’association porte plainte, en même temps que des riverains et des professionnels de la mer le 24 avril 2018 contre X pour destruction de l’environnement et mise en danger de la vie d’autrui. L’affaire est instruite au pôle santé du tribunal de grande instance de Marseille. Cette action débouche sur une mise en examen en octobre 2023, largement relayée dans la presse.

Olivier Dubuquoy, réalisateur d’un documentaire sur le sujet ; géographe et co-fondateur de l’association ZEA. [vii] Il se mobilise courant d’année 2011 alors qu’un évènement lié aux boues rouges attire son attention. L’autre cofondateur de l’association est Jean Ronan le Pen, élu local ainsi que militant écologiste fondateur de l’association « Ecolieu du plan du pont ».

Il se définit comme un militant, lance une pétition pour l’interdiction des rejets toxiques en mer et à terre qui recueille 442 591 signatures au moment de la rédaction de cet article ; Pétition lancée le 30 décembre 2015. Le destinataire étant Emmanuel Macron, fait intéressant, puisqu’il était sur la même ligne que l’industriel Péchiney, à savoir une dérogation supplémentaire pour rejet en mer méditerranée[viii]

M Dubuquoy dispose d’un accès régulier aux médias traditionnels et modernes, en témoignent son apparition régulière dans les articles de médias mainstream internet (BFM [ix]; 20minutes[x])

Il Fonde Nation Ocean en 2015 – adhésion par la mairie de La Seyne sur Mer, notamment en compagnie de José Bové et Paul Watson (Sea Shepherd). 

Il dispose également d’un contact au moins épisodique au parlement européen ainsi qu’à la COP21 pour faire passer ses messages.

Chef de file de EELV pour les régionales, il est suspendu en 2021 pour avoir prôné le rassemblement politique par-delà les rivages écologistes.[xi]

Via l’association ZEA, il organise d’autres évènements de portée médiatique locale, notamment l’organisation d’un concert à la Seyne sur mer avec d’anciens membres de Zebda – Massillia Sound System. Cet appel est relayé notamment par Manu Chao -  [xii]des noms qui ne seront pas indifférents aux oreilles de ceux qui se souviennent du début des années 2000…

Il a la capacité de lever certains fonds pour financer les activités de ZEA, notamment dans l’aspect documentaire - cinématographique[xiii]

Le site zea.earth est lapidaire, et ne donne notamment aucune information sur l’origine des versements, le directoire, le ou les fondateurs ; il ne dispose par ailleurs même pas de mentions légales. Après l’affaire des boues rouges de Gardanne, celle-ci milite pour la protection des océans à plus grande échelle ainsi que dans une certaine mesure contre le réchauffement climatique.[xiv]

Par le passé, le site de cette association proposait 4 types d’activités : 

  • Des actions de terrain, notamment du lobbying auprès des politiques, 

  • Des actions de blocage, 

  • Actions scientifiques et rencontres citoyennes, 

  • Actions légales et culturelles liées à l’océan.

Tout au plus, le domaine de l’association est déposé le 24 mai 2017, chez un registrar Français. Aucune trace de son fondateur présumé dans les bases de données de l’UE ou des lobbyistes.

Elle revendique 8 campagnes victorieuses en 2017, « Stop CEEMP », « Projet Gold », Moratoire Atlantique » …

Wild Legal (wildlegal.eu) semble servir de base arrière juridique quant aux activités de ZEA ; notamment au travers d’activités légales visant à rédiger des plaintes, formation aux techniques de plaidoiries et procès simulés « dry run ». 

C’est une association loi 1901 dont les fondateurs sont issus du milieu juridique, notamment avocats spécialisés en droits de l’hommes et de la nature, ainsi que des juristes[xv].

Elle se revendique des fonds de l’OFB (Office Français de la biodiversité), Fondation de France, Banque des territoires, 1% for the Planet, le poids du vivant…

Surf Rider Europe communique notamment en langue anglaise sur le déplacement du raffinage du bauxite – élément qui déclenche la pollution aux boues rouges – sur le territoire Africain, notamment lors du rachat de l’usine de Gardanne par UMS qui disposait déjà d’un site de production et de transformation en Guinée.

Cette association loi 1901 dépose régulièrement des recours devant la justice française, notamment en 2015, pour annuler les dérogations de rejet boues rouges accordées par l’état Français. Les actions dérogatoires sont – comme déjà vu – en demi-teinte, l’industriel réussissant à prolonger l’exception de 3 ans, et les associations obtenant une date limite plus proche de 2 ans.[xvi]

Dépose d’un recours devant le tribunal administratif de Marseille contre la dérogation permettant à l’industriel de continuer à rejeter des boues ; dérogation accordée en décembre 2015 pour une durée de 6 ans. Ce recours a été conjoint entre Surfrider et Sea Shepherd, et d’autres associations.

Les associations indiquent que l’industriel connaissait l’échéancier et les obligations légales depuis 20 ans, et avait la possibilité de se mettre en conformité technique. De fait, certaines parties demandent la réduction de la dérogation quand certaines (Surfrider, Sea Sheperd et la LPO) demandent l’annulation pure et simple.

Ces mêmes associations avaient déposé un référé, toujours pour obtenir l’annulation de l’arrêté préfectoral en février 2016 ; référé rejeté par la justice pour cause « d’urgence insuffisamment caractérisée »

Le 6 janvier 2019, Altéo, le groupe possédant l’usine de Gardanne, se voit condamné à une amende de 1500€ auprès des trois associations précédentes, mais surtout : la durée de la dérogation demandée est bien maintenue en 2019 et non en 2021.

 

Acteurs étatiques 

Le scandale des boues rouges de Gardanne met en lumière un autre affrontement, politique cette fois ci ; par journaux de presse interposés, Ségolène Royal et Manuel Valls s’affrontent. La première en position de ministre de l’Écologie, le second en sa qualité de premier ministre. « [Manuel Valls] est premier ministre et il a décidé le contraire de ce que dit sa ministre de l’environnement. 

Il a pris sa décision. Il a donné un ordre au préfet. Le préfet a donné l’autorisation. Je ne peux pas donner un contrordre. En revanche mon rôle, c’est de dire que je ne suis pas d’accord ».[xvii]

Cette opposition rencontre un fort écho dans la presse traditionnelle, On peut trouver de nombreux articles sur Ouest France, le JDD, France 3, Le Monde ainsi que le Parisien ; Ce dont la ministre de l’écologie profite « [Ségolène Royal] nous rappelle que déverser des polluants dans les calanques n’est simplement pas acceptable ».[xviii]

Ces propos consécutifs à la prolongation de l’autorisation concernant le rejet des boues rouges arrivent pour conforter une ligne de fracture déjà identifiée autour, notamment, de l’aéroport de notre dame des landes. Cette fracture est réactivée par l’utilisation du média traditionnel Thalassa, sur France 3, avec notamment une interview de ladite ministre de l’Écologie sur le sujet.

Ces passes d’armes ne sont que le fruit d’un contexte politique propice, l’élection présidentielle de 2017 arrivant bien à propos – ce qui n’a pas échappé à certains médias[xix]

A l’échelle plus locale, avec une portée médiatique plus limitée, on trouve le préfet des Bouches Du Rhône pourtant nommément mis en cause plus haut, ayant pris un arrêté contre une pollution locale (aérienne) de l’entreprise Altéo survenue le 8 avril 2018[xx]. Le maire de la commune impactée ainsi qu’une association communale d’environnement ont pu déposer plainte ; l’action commune n’a rencontré qu’un impact limité sur la presse locale.

François Michel Lambert, député de Gardanne à tendance EELV, a pu également avoir un écho dans les médias – radio France, France bleue, France info – et a pu se faire le relai à l’Assemblée nationale de questions concernant l’évacuation des boues rouges à la suite d’une action localisée de ZEA au ministère de la transition écologique[xxi]

Michèle Rivasi, députée EELV, non content d’utiliser les médias modernes (twitter, le Huffington post) défend également le dossier aux côtés de Ségolène royal dans les médias traditionnels (LCI, Thalassa…)

Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie, semble présent dans ce dossier. Il aurait apporté son soutien au premier ministre d’alors, Manuel Valls, pour prolonger l’autorisation d’émissions de boues rouges en 2016. L’association ZEA a pu obtenir en 2018 un compte rendu de réunion, où les parties en présence (dont Emmanuel Macron) affichent clairement leurs positions – et c’est un ministre de l’économie qui met en avant les arguments de l’industriel dont « l’empreinte environnementale s’est nettement améliorée [xxii]», quand Manuel Valls reprend les arguments de la perte inacceptable d’emploi et du risque social idoine.

Nicolas Hulot, Alors ministre de la transition écologique, annonce sa démission la semaine du 28 août 2018 sur France Inter, en dressant un inventaire des décisions qui auraient dû être prises – et les boues rouges en font partie. Il indique avoir travaillé en sous-main pendant 15 mois à la création d’une autre solution pour maintenir les emplois à Gardanne tout en prouvant l’impossibilité de maintenir une activité polluante ; c’était un soutien discret des associations écologiques, ZEA en tête[xxiii].

 

Acteurs médias traditionnels 

En plus des articles de presse remontés précédemment ; il est important de noter l’utilisation et la reconnaissance des reportages suivants, ayant servi à augmenter la culture du grand public sur le sujet :

« Zone rouge, histoire d’une désinformation toxique » produit à l’Automne 2016, Olivier Dubuquoy, et Laetitia Moreau, diffusion sur public sénat et France 3 en automne 2016.

« Boues rouges : la mer empoisonnée » Reportage du 2 septembre 2016, intégrant un témoignage de Ségolène Royal et Michèle Rivasi.

Il est à noter l’existence d’un film, Rouge (Farid Bentoumi), sorti en 2020, mentionné au festival de cannes 2020, et librement inspiré de l’affaire des boues rouges qui concerne le dit article

L’utilisation de la Provence, média ayant appartenu à Bernard Tapie, pour promouvoir une politique d’entreprise ne semble guère plus qu’une hypothèse ; il est vrai que sur le moteur de recherche du site « Altéo lumina » la Provence semble être le seul titre de presse traditionnel à avoir les faveurs de l’industriel. (8 résultats avec la requête « article la Provence », d’autres coupures de presse existent mais sont mentionnées à la marge.) Quant aux autres personnalités notables, une attention particulière sera donnée au Commandant Cousteau, qui aurait qualifié les rejets d’inoffensifs, [xxiv]  Même s’il n’existe pas de trace d’une déclaration de ce personnage public nommant nommément l’industriel Péchiney (il parle pourtant de l’étang de Berre, cf. déclaration sur site de l’INA), on peut trouver une trace d’une collaboration entre le Cdt Cousteau et Péchiney dans un article du monde de 1984, « Cousteau et Péchiney voguent de conserve ». D’après certaines informations, (« Cousteau de la légende à la calomnie ») ce serait ce personnage public qui aurait sélectionné le site de rejet d’après ses prises de vue, après utilisation de la Calypso.

 

Opérations d’opposition informationnelle 

 

Utilisation médias traditionnels 

Le paysage d’opposition informationnelle lié à l’usine Altéo de Gardanne est donc planté. 

De 2014 à 2025, on peut recenser :

  • ONG : manifestation et marche blanche locale

  • ONG : manifestations d’ampleur nationale ainsi que pétition

  • ONG : action coup de poing au ministère de la transition écologique, Paris

  • Industriel : dépôt de plainte pour vol de matériaux

  • ONG : dépôt de plainte pour mise en danger d’autrui

  • ONG et médias : augmentation de la connaissance publique par reportages, tribunes

  • ONG : organisation d’évènements à portée caritatives

  • ONG : structuration d’une action concertée par ONG et spécialisation – légale, information hors France, etc.

  • ONG : mobilisation de personnalités du monde des médias pour réalisation de films

  • Politiques : coup double entre paysage politique de gauche et ONG, pour prises de position jusqu’au plus haut sommet de l’état.

  • Politiques : actions coup de poing en utilisant les médias modernes.

  • Industriel : Changement de stratégie détaillé dans la partie correspondante

    • Il est à noter que Altéo le premier a fait appel à une stratégie de guerre informationnelle. 

    • En témoigne Alain Bompard, Ina, (« non aux boues rouges à Cassis » en 1964). Face à la mobilisation citoyenne locale, l’entreprise d’alors avait pris soin d’engager HAVAS pour conduire une politique informationnelle qui, bien qu’hors scope, prouve que le sujet était pris au sérieux dès l’apparition du contentieux.

 

Utilisation médias citoyens « modernes » (2016) 

Mots clefs Twitter / groupes Facebook. Le mot clef #bouesrouges semble avoir été utilisé, au mieux, lors de la manifestation du 12 février 2019 et le rejet de matériaux supposés polluants devant le ministère de la transition écologique. Les autres mots clefs sont soit plus confidentiels et liés à l’affaire (#stopbouesrouges) soit non exclusifs et donc noyés dans le bruit :

#stopbouesrouges #collectifslittoral #seashepherd #StopPollution #stopbouesrouges #actu #france #Paris #toxiques #pollution #agirpourleclimat #environnement #urgencepollution ...

Au sujet des mots clefs et de l’engagement résultant, nous pouvons proposer le tableau suivant : 

Compte

Contexte

Niveau d’engagement (likes)

RemyBuisine

Associé à ZEA, il poste par rapport à l’action du 12 février

5 819 

GreenpeaceFR

Relai de l’association ZEA, emphase sur la toxicité des substances

158

InfosFrancaises

Rapport sur la manifestation organisée par ZEA

542

MLP_officiel

Visite sur site et qualification du « scandale » des boues rouges, puis pivot sur programme écologique

1610

Michèle Rivasi, députée EELV, se propose de rencontrer le premier ministre Manuel Valls pour une action représentative, et fait un usage des médias modernes en communiquant par Twitter sur le #bouesrouges. Pour un écho plutôt faible, 36 likes et 42 reposts.

Il est aussi notable de remarquer qu’aucune prise de position par Jean-Luc Mélenchon n’a été trouvée, - une hypothèse non confirmée pourrait être que ce dernier est en contradiction entre ses prises de position écologiques et le soutien à un industriel clef de la région dont il a été le député.

À la suite du dépôt d’une partie d’éléments présentés comme des boues rouges par l’association ZEA devant le ministère de la transition écologique à paris le 12 février 2019, l’entreprise Altéo porte plainte pour « vol de minerais de bauxite ». L’association persiste et signe, en parlant d’éléments de pollution et milite pour un lancement d’une marche sur une commune avoisinante.

Le dépôt de plainte a eu une audience significative auprès des médias traditionnels ; on en retrouve la trace sur Challenges, Ouest-France, le Parisien et France 3. Le Dénouement de cette attaque n’est pas connu à l’heure actuelle.

 

Altéo, une entreprise rentable ?

En témoigne la multiplicité des rachats de cette entreprise, et l’existence même d’une indéniable concurrence entre pays depuis le début de l’existence de la filière aluminium indique précisément que le contexte global semble être tout à fait compétitif.

Plus précisément, nous retiendrons que Rio Tinto avait effectivement proposé l’usine de Gardanne à revente suite à une rentabilité moindre, que le groupe Péchiney avait été nationalisé pour éponger les dettes et restructuration dans les années 1980.

Dans ce contexte, le moindre des éléments avancés pour accorder un délai supplémentaire à l’industriel l’a été dans une optique purement économique (voire les points de vue politiques précédemment indiqués dans la partie acteurs).

Le « chantage à l’emploi », s’il peut être qualifié ainsi, ne date d’ailleurs pas d’hier ; dans ce contexte, l’on peut même trouver une trace dans les Echos du maire de Gardanne, Roger Mei, craignant en 1996 (!) la fermeture d’un énième lieu de travail sur sa commune[xxv].

Pierre Dartout, préfet de bouches du Rhône, Déclare d’ailleurs, pour justifier une extension de rejet des boues rouges être obligé de « les risques de déstabilisation qu’une cessation brutale d’activité ferait peser sur le territoire [xxvi]»

La proposition de résolution N4464 de M Christophe Premat[xxvii] tendant à pouvoir inspecter le modèle économique de l’usine ainsi que ses investissements dans les fonds financiers internationaux aurait pu être, au moins un exercice de transparence, au mieux une donnée fiable pour démystifier cet aspect économique.

 

Altéo déplace le débat 

La direction semble chercher des solutions dans ce contexte, pour maintenir une certaine activité et obtenir l’approbation du public. On apprend ainsi en 2022 l’élargissement des activités du groupe Altéo aux batteries électriques, notamment avec la création d’une entreprise commune dont le site d’implantation serait dans le nord de la France. Cela ne trouve qu’un écho limité, notamment auprès de la presse spécialistes[xxviii] : L’Usine nouvelle, La tribune des métaux, Le siècle digital…

Alain Moscatello président, déclare également vouloir « investir pour recréer de l’emploi », également avec une portée limitée[xxix]

Manuel Valls, alors premier ministre en 2016, a pu ouvertement prendre pour parti dans les médias traditionnels, indiquant que [l’activité d’Altéo et la prolongation de l’exception boues rouges] « permet à l’activité économique et à des milliers d’emplois d’être préservés [xxx]»

Dans un curieux retournement de situation, le premier prud’homme des pêcheurs professionnels de la Ciotat évoque sur Radio France le chiffre de 600 emplois directement impactés – par la disparition du poisson et le manque à gagner résultant de la pèche en zone morte[xxxi]….

La société déclare sur son site internet avoir développé un partenariat avec Air Liquide et Veolia, notamment pour améliorer le traitement des eaux ainsi que pour capter et retenir du CO2 au lieu de le rejeter dans l’atmosphère. Ces informations ne percent qu’au travers de la presse spécialisée (L’usine nouvelle, Gomet’) et ne se retrouvent pas sur un média mainstream. En outre, le taux d’engagement de cette vidéo YouTube[xxxii]demeure très faible, avec 2 likes pour 412 vues en 8 ans.

 

Politique d’entreprise orientée vert et responsable 

Déplacement du débat du polluant aquatique vers les polluants aériens et évocation d’une stratégie visant à diminuer totalement la présence de ceux-ci dans l’atmosphère locale.

. L’entreprise met en avant l’installation de toile de coco et canons à eau, pour éviter l’envol de résidus de boues rouges à terre

Mais aussi : l’entreprise annonce la réduction en 2022 de trois la consommation électrique et d’un facteur de quatre la consommation de gaz. Par suite de la crise énergétique de la même année, problématique de fonds remontée dans la presse locale. [xxxiii]

. Installation d’une chaudière au GPL pour tendre vers la neutralité carbone.

  • Et ainsi sécuriser quelques emplois dans le tissu local

  • De la même manière, une entraide par POEI / POEC a pu pérenniser le sentiment de la population locale auprès de l’industriel

. Certifications ISO et industrie « zéro fossile »

Elle en profite pour communiquer auprès du lectorat de la Provence sur les bienfaits de l’alumine (gilet pare-balles, carrelage, évocation de 690 clients pour ces activités résistance à la corrosion et à la chaleur, utilisation dans les équipements de micro-électronique modernes…)

Il est également à noter l’utilisation d’une charte graphique en vert et bleue, dans la digne lignée de Mac Donald (en France et dans certains pays seulement), ressorts graphiques permettant d’afficher une politique plus « verte », plus « durable », au service du consommateur et de la planète[xxxiv].

 

Utilisation médias traditionnels 

L’impact de cette contre-offensive dans les médias traditionnels semble faible.

En témoigne l’utilisation des mots clefs suivants « Altéo Gardanne ISO », qui ne remonte que des liens du site de l’entreprise ; « Altéo Gardanne « zéro fossile » » remonte exactement la même situation. Seul le mot clef « Altéo Gardanne décarbonation » permet d’obtenir un article de presse spécialisée, dans l’usine Nouvelle, en Février 2023.

Au sein de la classe politique plus orientée Business, il est à noter que les soutiens traditionnellement attendus semblent absents ; hormis les déclarations de Nicolas Sarkozy, au sujet de la mort de Péchiney en janvier 2008 : « Dans un pays comme le nôtre, on ne peut pas se retrouver avec des fonds spéculatifs qui s’abattent sur une entreprise, la dépècent et la vendent »

« La droite a laissé filer des secteurs entiers comme l’acier avec Arcelor ou l’aluminium avec Péchiney » Arnaud Montebourg, Challenges

L’hypothèse de travail est la suivante : Le but de l’usine de Gardanne n’était probablement pas de répondre sur la multitude de terrains sur laquelle elle a été engagée. Il aurait fallu un budget, des acteurs dédiés en interne, en externe, des relations publiques… Au risque de voir un incident réputationnel se produire, entachant encore plus celle-ci. La situation de la filière étant régulièrement tendue autour du monde, le budget était probablement manquant.

Dans les faits, la direction de l’usine Altéo semble s’être concentrée sur une contre-attaque légale ponctuelle, accompagnée d’un changement de discours sur le rejet de boues toxiques ; mais aussi d’un maintien par la presse et les organismes de l’état d’une bonne image auprès des travailleurs et de la population locale. Petit à petit, la conclusion semble s’être imposée d’elle-même : le traitement de Bauxites était rendu difficile en France, il a donc semblé nécessaire de déporter cette filière ailleurs…

A Gardanne, les procès doivent encore atteindre leur dénouement. Les riverains peuvent être – relativement- soulagés, car le rejet des boues solides, puis l’ensemble des activités de bauxite ont été soit supprimées soit relocalisées. L’action conjointe des ONG et des politiques semble avoir porté ses fruits, la contre-attaque ne semblant avoir pour destinataire que le bassin d’emploi immédiat de l’usine Altéo, en témoigne l’utilisation de médias locaux et relais d’état idoines. Mais il existe encore de nombreuses zones d’ombre sur la qualité de l’eau de puis entourant le site. 

 

Dépaysement de l’exploitation du Bauxite  

À la suite de l’interdiction du rejet des boues rouges grâce à une réglementation UE, utilisation d’un procédé réduisant de 95 % les émissions de métaux lourds. Cette amélioration n’étant pas suffisante, le dépaysement de l’activité de traitement du Bauxite dans les locaux UMS en Guinée a été acté (société parente de l’usine de Gardanne). 

Celle-ci poursuit son entreprise de dédouanement public d’autant plus légitimement que la production d’éléments dangereux est maintenant stoppée. Seuls les traitements des boues rouges stockées en local (Accord UMS et Rio Tinto) ainsi que les rejets de l’activité alumine.

L’importation de l’activité traitement du Bauxite en Guignée ne s’est pas faite sans heurts. Dans le port d’arrivée des éléments bruts, les habitants situés à 100m du passage des camions se plaignent d’une variété de symptômes physiques de dangerosité variée. Certains éleveurs rapportent la perte de 20 bêtes en deux ans ; quand d’autres se font justice eux-mêmes en bouchant les évacuations d’eaux d ruissellement chargées en métaux lourds.

R. Correcher (MSIE 47 de l’EGE)

 

Sources 

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-reportage-de-la-terre-au-carre/alteo-accuse-de-polluer-l-usine-nous-ouvre-ses-portes-5935605

https://fresques.ina.fr/sudorama/fiche-media/00000000513/les-boues-rouges-la-defense-de-l-environnement-ou-la-preservation-des-emplois.html

https://www.alteo-alumina.com/wp-content/uploads/2021/10/ALTEO-Rapport-dactivite%CC%81s-2020-2021.pdf

https://www.novethic.fr/economie-et-social/business-model-en-transition/alteo-de-fleuron-de-lindustrie-au-scandale-des-boues-rouges-lhistoire-agitee-dun-geant-francais-de-laluminium

https://www.leparisien.fr/environnement/mise-en-examen-de-lusine-alteo-suspectee-davoir-deverse-des-effluents-toxiques-dans-la-mediterranee-20-01-2024-4BG7S7TI7RHL3BOY7EHK6FLUYA.php

https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/pollution-marine-ce-que-l-on-sait-de-la-mise-en-examen-de-l-usine-alteo-de-gardanne-2910143.html

https://www.lpo.fr/qui-sommes-nous/toutes-nos-actualites/articles/2019/condamnation-d-alteo-une-bonne-nouvelle-pour-la-biodiversite

https://www.la-croix.com/rejets-toxiques-en-mediterranee-l-usine-alteo-de-gardanne-mise-en-examen-20240119

https://marsactu.fr/rejet-en-mer-alteo-se-dit-dans-une-impasse-technique-pour-limiter-certains-polluants/

https://www.bfmtv.com/marseille/boues-rouges-accord-sur-la-depollution-de-sites-industriels-d-alteo-pres-de-marseille_AD-202407180515.html

https://www.alteo-alumina.com/developpement-durable/#sante-securite

https://www.laprovence.com/article/edition-aix-pays-daix/5421974/mange-garri-le-prefet-veut-un-amenagement-avant-2021.html

 

Notes


[i] Les échos, 2012, « Rio Tinto vend au fonds HIG un pan de l’ex-empire Péchiney »

[ii] Le monde, 1968, « Le nouveau groupe Pechiney – Tréfimétaux jouera la carte de la spécialisation »

[iii] L’usine nouvelle, 2010, « la renaissance de Péchiney »

[iv] ONRTF, 1966, Alain Bombard contre les pollutions marines

[v] Conseil Supérieur de la prévention des risques technologiques, 2015, « CR_CSPRT_20151222_publié »

[vi] Gardanne « boues rouges » inurl :lemonde

[vii] Colibris-lafabrique.org « irréductibles »

[viii] 20 minutes.fr, 2018, propos rapportés de Corinne Lepage 

[ix] BFMTV.com, 2018, « François de Rugy attendu au tournant par les militants écologistes »

[x] 20minutes.fr, 2018, « Boues rouges : « il n’Ya a pas eu d’avancée politique » avec Nicolas Hulot, et il ne devrait pas y en avoir

[xi] La marseillaise, 2021, « Europe écologie les verts suspend son chef de file Olivier Dubuquoy »

[xii] Manuchao.net, 2018, « news / Colère rouge »

[xiii] Kisskissbankbank.com, 2020, projects / irreductibles pour ZEA

[xiv] Franceinfo 2018 « L’ONG ZEA lutte contre l’annexion des océans par les industries minières »

[xv] Wildlegal.eu/qui-sommes-nous

[xvi] Surfrider.eu,2018, cp_alteo_surfridereurope_2018_fr-1.pdf

[xvii] Ouest France, Septembre 2016 « Boues rouges dans les calanques, Royal charge (encore) Valls »

[xviii] Le parisien, septembre 2016, « scandale des boues rouges : « je ne lâcherai pas » assure Ségolène Royal.

[xix] RTL, octobre 2016, « Présidentielle 2017 : l’option Ségolène Royal pour contrer Manuel Valls ? »

[xx] France 3, avril 2018, « pollution aux poussières rouges à Bouc-Bel-Air »

[xxi] Assemblée nationale, février 2019, « Question écrite n17385 »

[xxii] 20minutes.fr, juin 2018, Boues rouges : Valls a suivi l’avis de Macron, Favorable aux rejets, contre celui[…] »

[xxiii] Francebleue, 28 août 2018, « Comment Nicolas Hulot espérait secrètement tourner la page de l’usine Alteo A Gardanne »

[xxiv] Reporterre.net, 26 avril 2017, « Zone rouge enquête sur un demi-siècle d’une pollution couverte par l’état les boues rouges de Gardanne »

[xxv] Les Echos, Février 1996, « Gardanne craint la disparition de l’usine d’aluminium Péchiney »

[xxvi] Sud-ouest, janvier 2020, « rejets de boues rouges dans les calanques : cinq mois supplémentaires pour se mettre en conformité « 

[xxvii] Assemblée nationale, février 2017, « proposition de loi 4464 rectifié »

[xxviii] Usine nouvelle, 2022, « Nous couvrirons la moitié des besoins des usines de batteries françaises[…] »

[xxix] Gomet premium, 2021, « on veut investir pour recréer de l’emploi »

[xxx] Le monde, septembre 2016, « Ségolène royal et manuel Valls s’affrontent à nouveau sur les boues rouges »

[xxxi] Radio France Octobre 2016, « les boues rouges de Gardanne » 

[xxxii] Gomet’ media, 2016, « Altéo : un pilote industriel avec Air Liquide pour améliorer les rejets »

[xxxiii] La Provence, 01 décembre 2023

[xxxiv] MCETV Ouest-France, août 2023, « McDonald’s : pourquoi le logo de l’enseigne a-t-il changé de couleur ?