La capacité de concevoir une puissance spatiale française

"L'exploration de l'espace ira de l'avant, que nous y participions ou non, et c'est l'une des grandes aventures de tous les temps, et aucune nation qui s'attend à être le leader d'autres nations ne peut espérer rester à la traîne dans la course à l'espace. " - John F. Kennedy

Cette citation, que l’on doit à John F.Kennedy, illustre parfaitement la dynamique de puissance en vigueur dans le cadre de la conquête spatiale et le désir de maîtriser un espace complexe où sévit une concurrence des plus féroces. Ce désir de conquête et d’appréhension de l’espace exo-atmosphérique n’est pas nouveau, et la France y a pris part dès la fin de la 2nd Guerre Mondiale. En effet, la France est historiquement une puissance spatiale, et a développé nombre de programmes, de la fusée Véronique au projet Ariane 6. Elle le doit en partie à la création du CNES, agence recouvrant aujourd’hui une place stratégique à plusieurs niveaux : international, continental et national. Afin de contrebalancer les Etats-Unis et les nouvelles puissances émergentes étatiques, que sont par exemple la Chine et l’Inde, et privées, avec l’affirmation du New Space, la France espère, entre autres, le soutien de l’Europe, au travers notamment de l’agence spatiale européenne (ESA).

Les institutions et entreprises françaises sont présentes dans nombre de projets, mais également dans la coopération internationale, mais à quel point et avec quel niveau d’autonomie ? Elle dispose de technologies de pointe, tant dans les domaines civils que militaire, avec des lanceurs performants et des satellites présents en nombre, mais pâtit d’un financement bien souvent parcellaire, non propice au bon développement de son tissu industriel et à l’émulation entrepreneuriale.

Cependant, elle doit faire face, comme l’ensemble des acteurs du spatial, à un corpus juridique incomplet, qui reste encore à écrire, face aux avancées technologiques et aux nouveaux objectifs d’exploitation de l’espace. La France se positionne ainsi en porteuse de projet et veut à terme encourager les autres puissances à définir les contours d’une entente. Reste à évoquer la protection des entreprises dans le cadre d’une guerre économique.

Ce dossier a ainsi vocation à balayer les contours de la puissance spatiale française, en mettant en exergue les barrières à surmonter afin de rester dans la course à l’espace.

 

Awa Cisse, Nine D’Halluin, Edouard Goldsmith, Titouan Le Menes, Antoine Lucas, Manon Maria,

Hugo Pell, Tom Schimdt, Arthur Sicard

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