Les rivalités informationnelles dans la crise du Sahara occidental

À l’ouest des intenses conflits du Moyen-Orient, un autre antagonisme se focalise sur le désert saharien. Seul territoire du continent africain dont le statut post-colonial n’a pas été réglé, cette région aride  a toujours été convoité par ses voisins. Pour ses ressources souterraines bien sûr, mais surtout pour sa position géographique faisant du Sahara occidental une route commerciale historique et stratégique à l’échelle mondiale. Souvent décrit comme le pot de terre contre pot de fer, ce conflit qui oppose le Maroc aux indépendantistes du front Polisario et son parrain l’Algérie, a fait de nouveau fait parler la poudre en novembre 2020 à Guerguerat.

Mais c'est l’annonce de Donald Trump le 10 décembre 2020 qui a donné une dimension nouvelle à ce conflit. Reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, le Président des Etats-Unis d'Amérique entérine définitivement le cessez-feu. Cette décision a été prise à la suite de l’acceptation du Maroc de normaliser ses relations avec Israël. La décision diplomatique de Rabat a attisé les foudres des associations palestiniennes, qui ont accusé le royaume chérifien de traitrise à la cause palestinienne et d'être vendu aux sionistes. Ces réactions hostiles ont pris une telle ampleur que le roi Mohammed VI a dû réaffirmer à de multiples reprises son soutien à la cause palestinienne. En réalité, après le cessez-feu de 1991, les belligérants n’ont jamais cessé le combat. Ils ont seulement transposé le champ de bataille sur le territoire informationnel et juridique. A la confrontation militaire, s'est substitué un autre type d'affrontement par le biais des lobbyistes, des avocats, des hackers, des ONG et des médias qui s’opposent depuis trente ans dans une guerre de l’information par le contenu dont les fondements et le déroulé sont présentés dans le dossier ci-joint.

Bryan Croenne
Auditeur de la 35ème promotion MSIE

 

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