Le Hezbollah : acteur clandestin de la guerre économique en Amérique latine

Depuis deux décennies, le Hezbollah a tissé un réseau économique en Amérique latine. Entre réseaux criminels, commerce informel et stratégie d’influence iranienne, le mouvement chiite libanais s’impose comme un acteur invisible de la guerre économique mondiale. Son objectif est de financer ses opérations militaires tout en consolidant l’influence de Téhéran face aux sanctions occidentales. 

Le 16 octobre 2025, le président américain Donald Trump confirme publiquement l’existence d’opérations de la CIA contre le régime de Nicolás Maduro au Venezuela. Caracas dénonce une « ingérence impérialiste », tandis que Washington affirme vouloir contrer un régime lié aux narcotrafiquants et au Hezbollah. Cette annonce relance une problématique majeure pour la région : que fait le mouvement libanais en Amérique latine ? Depuis le début des années 2000, le groupe armé exploite les failles économiques du continent pour contourner les sanctions internationales et financer ses activités au Moyen-Orient. Ce champ d’action s’étend aujourd’hui du Paraguay au Venezuela, en passant par la Colombie et le Pérou.

 

La triple frontière, carrefour de contrebande et de devises

L’implantation du Hezbollah repose sur la diaspora chiite libanaise. À partir des années 1980, des milliers de familles fuient la guerre civile au Liban et s’installent en Amérique du Sud. On compte aujourd’hui environ un demi-million de descendants libanais au Brésil et près de 20 000 au Paraguay, concentrés dans la région de la triple frontière où se rejoignent Ciudad del Este (Paraguay), Foz do Iguaçu (Brésil) et Puerto Iguazú (Argentine).
Cette zone est devenue un hub commercial où le légal et l’illégal se confondent. La contrebande, le blanchiment, le troc et les transferts informels de devises y constituent des pratiques largement répandues. Selon le Department of the Treasury américain, entre 200 et 500 millions de dollars transitent chaque année dans des circuits liés au Hezbollah.

L’opération Titan, menée en 2008 par la Drug Enforcement Administration (DEA) et la police colombienne, a révélé l’ampleur du phénomène. Elle a mis au jour un vaste réseau de trafic de cocaïne reliant la Colombie, le Venezuela, le Mexique et le Liban. Les profits servaient en partie à financer le Hezbollah par un système de blanchiment complexe basé sur la Hawala, un mécanisme de transfert informel de fonds reposant sur la confiance communautaire. Les revenus perçus du trafic transitent par des commerces d’import-export à Bogotá et à Caracas, avant d’être réinvestis au Liban via des intermédiaires. 

Le succès du Hezbollah repose sur la faiblesse des régulations financières régionales. Dans plusieurs pays d’Amérique du Sud, comme l’Argentine et le Paraguay, les systèmes de change informels représentent plus de 30 % des transactions. Les casinos, les bureaux de change et les commerces de contrebande servent souvent de relais de blanchiment. À Ciudad del Este, près de 40% du commerce échapperait à la fiscalité, selon le Financial Action Task Force (GAFI).
Cette opacité alimente un écosystème où s’entremêlent trafic de cigarettes, contrebande de métaux précieux et fraude douanière. Le commerce illicite du tabac générerait à lui seul plusieurs milliards de dollars par an, dont une partie serait redirigée vers les circuits chiites. 

La présence du Hezbollah exerce également une influence significative sur l’économie locale. Les circuits de blanchiment et de contrebande contribuent à fausser la concurrence sur plusieurs marchés. Les commerçants locaux, incapables de rivaliser avec des structures bénéficiant d’un financement externe massif et d’opérations hors fiscalité, voient leurs marges diminuer ou disparaître. Cette distorsion profite aux réseaux criminels tout en créant un climat d’instabilité commerciale. Les secteurs touchés incluent la vente de produits électroniques, le marché des métaux précieux et le commerce de détail transfrontalier. L’effet cumulatif de ces pratiques est une érosion de la confiance dans les institutions économiques et une dépendance croissante à l’économie informelle, qui devient un terreau fertile pour la consolidation du pouvoir économique du Hezbollah dans certaines régions.

 

Le Venezuela, pivot stratégique de l’axe irano-chiite

Si la triple frontière sert de base logistique, le Venezuela en est le centre politique. Depuis les mandats d’Hugo Chávez (1999 à 2013) puis sous Nicolás Maduro, Caracas et Téhéran ont noué une alliance fondée sur l’anti-américanisme et la solidarité entre régimes sanctionnés.
L’Iran y a implanté des usines, ouvert des lignes de crédit et établi des vols directs Caracas-Téhéran, surnommés « aéronefs fantômes », soupçonnés d’avoir transporté de l’or, des devises et du matériel militaire. Un rapport du Comité de la sécurité intérieure du Congrès américain affirme même que le Venezuela aurait permis au Hezbollah de gérer une partie de ses opérations financières et logistiques depuis le pays, en échange d’un appui politique et militaire indirect.

Le sud du Venezuela, notamment l’État de Bolívar, abrite des exploitations aurifères illégales contrôlées par des groupes paramilitaires. Près de 45 tonnes d’or auraient été extraites clandestinement en 2022. Ce minerai sert de monnaie d’échange dans des circuits reliant Caracas, Téhéran et Beyrouth. Ce troc or-pétrole permet à l’Iran de contourner les sanctions internationales. Le Hezbollah agit comme intermédiaire, reliant les entreprises iraniennes implantées au Venezuela aux acteurs locaux. Le mouvement libanais s’impose ainsi comme le bras économique extérieur de Téhéran, consolidant une alliance qui contourne les sanctions américaines.

 

Une diversification des ressources : des cryptomonnaies à l’économie extractive

Depuis 2020, le Hezbollah exploite les opportunités offertes par les cryptomonnaies. Les plateformes d’échange situées au Panama, au Venezuela ou en Argentine permettent de convertir les profits illicites en actifs numériques difficiles à tracer.Le Bitcoin et le Tether sont devenus des outils de résilience financière face à la surveillance bancaire internationale.

En parallèle, le mouvement investit les secteurs extractifs. En 2023, Washington a sanctionné Amer Mohamed Akil Rada, un homme d’affaires libano-colombien accusé d’avoir transféré vers le Liban les revenus d’une entreprise d’exportation de charbon. Ce cas illustre un glissement des sources de revenus : miser sur les ressources naturelles locales comme le charbon, l’or ou l’uranium pour contourner les sanctions. Des sociétés de façade, souvent contrôlées par des ressortissants libanais, servent d’intermédiaires entre producteurs sud-américains et acheteurs du Moyen-Orient.

Le cas du projet Macusani, au Pérou, illustre l’intérêt croissant du Hezbollah pour les ressources stratégiques, notamment l’uranium. Découvert en 1978, ce site abrite 53 gisements d’uranium. Des cellules du Hezbollah entretiendraient des liens avec des organisations locales prenant part à ce projet d’exploitation, notamment les Frentes para la Defensa del Medio Ambiente et le Movimiento Etnocacerismo Peruano, dont certains de ses militants auraient suivi des formations en Iran. Cette orientation s’inscrit dans la stratégie d’autonomie énergétique de l’Iran et consolide la capacité du Hezbollah à financer ses activités tout en soutenant les ambitions technologiques de Téhéran. Ce glissement vers les secteurs minier et énergétique transforme certains territoires en zones de non-droit économique, où se mêlent corruption, financement du terrorisme et ambitions géopolitiques.

 

Alliances opportunistes avec les mafias régionales

Cette diversification de ressources n’est possible que par l’implantation du groupe dans les réseaux criminels locaux. Le Hezbollah crée des alliances ponctuelles avec des cartels, des groupes de contrebande ou des réseaux politiques corrompus, afin d’optimiser les revenus perçus du trafic illicite. Les enquêtes menées en Colombie, au Brésil, au Mexique et au Paraguay ont révélé des coopérations entre des réseaux chiites et des organisations locales comme les FARC en Colombie, ou le Primeiro Comando da Capitalun groupe criminel brésilien. Le cas d’Ayman Joumaa, un ressortissant libanais impliqué dans le blanchiment de près de 200 millions de dollars mensuels via le trafic de cocaïne avec le cartel mexicain Zetas, reste emblématique de cette collusion. 

La collaboration entre les gangs et les groupes terroristes, fondée sur une convergence d’intérêts économiques, repose sur une complémentarité opérationnelle : le Hezbollah apporte son expertise en matière de logistique et de blanchiment d’argent, tandis que les cartels fournissent un accès privilégié à leurs réseaux de transport maritime, essentiels pour l’acheminement de la cocaïne vers l’Europe, le Moyen-Orient et l’Asie. Grâce à cette symbiose, le Hezbollah bénéficie non seulement de nouvelles sources de revenus, mais aussi d’une infrastructure logistique, lui permettant d’exporter des marchandises illicites tout en important des armes ou des fonds. Cette alliance, bien que pragmatique, n’en demeure pas moins structurelle : elle illustre la capacité du Hezbollah à s’adapter aux réalités criminelles locales tout en poursuivant ses objectifs géopolitiques plus larges.

 

La criminalité économique comme vecteur d’influence idéologique 

L’implantation du Hezbollah en Amérique latine illustre une stratégie d’adaptation qui utilise la criminalité économique régionale pour financer, entre autres, un projet idéologique. Depuis les années 1990, le Hezbollah a participé à la création de centres culturels chiites, de mosquées, des associations éducatives et des fondations caritatives dans plusieurs pays d’Amérique du Sud. Ces structures jouent un rôle ambivalent : elles servent de relais communautaires pour les populations d’origine moyen-orientale, mais aussi de vecteurs de diffusion du chiisme politique. 

À Buenos Aires, à São Paulo, à Ciudad del Este ou encore à Caracas, plusieurs mosquées et centres islamiques entretiennent des liens doctrinaux avec le clergé de Qom ou avec le bureau du guide suprême iranien. Leurs imams, formés majoritairement en Iran, prônent une lecture militante de l’islam chiite fondée sur la résistance à l’impérialisme et la solidarité avec la « cause du Liban ». Cette rhétorique, habilement adaptée au contexte local, présente le Hezbollah comme un modèle de justice sociale et d’opposition à la domination américaine. Dans certains cas, ces lieux de culte deviennent des espaces de socialisation idéologique, où se tissent les réseaux qui nourrissent ensuite les circuits financiers ou logistiques du mouvement.

 

Une menace terroriste limitée ? 

Si le Hezbollah a démontré une capacité réelle à s’implanter économiquement et socialement en Amérique latine, sa présence ne s’est que très marginalement traduite par des actions terroristes dans la région. Les deux attentats majeurs perpétrés en Argentine dans les années 1990, l’attaque contre l’ambassade d’Israël en 1992 et celle contre l’AMIA en 1994, constituent les seuls actes directement attribués au mouvement sur le continent. Depuis, aucune campagne d'attentat de grande ampleur n’a été identifiée. Les services de renseignement sud-américains et occidentaux considèrent que le Hezbollah privilégie les activités financières, logistiques et idéologiques plutôt que la violence armée en Amérique latine.

Plusieurs facteurs expliquent ce positionnement. D’une part, l’environnement opérationnel local n’exige pas le recours à ce mode d’action pour assurer le financement du mouvement. Les activités criminelles, le commerce informel et les réseaux de blanchiment génèrent des revenus stables dont la discrétion constitue un atout stratégique. L’organisation cherche avant tout à préserver ce terreau économique, et une activité terroriste trop visible risquerait de provoquer une réponse régionale coordonnée susceptible d’affaiblir ses réseaux.

D’autre part, le Hezbollah adopte une stratégie de présence discrète fondée sur la collecte de fonds, la diffusion idéologique et l’établissement de connexions politiques locales, plutôt que sur la confrontation directe avec les États sud-américains. Cette approche distingue l’Amérique latine d’autres espaces où le mouvement s’engage militairement, notamment au Moyen-Orient.

Cette menace limitée ne doit néanmoins pas être interprétée comme une absence de danger. Les capacités organisationnelles du Hezbollah, associées à l’existence d’une diaspora structurée et d’alliances avec des groupes criminels, maintiennent un potentiel d’escalade.  Les autorités locales redoutent notamment l’émergence d’acteurs radicalisés opérant de manière autonome, parfois qualifiés de « loups solitaires », susceptibles de mener des actions violentes inspirées par la propagande chiite. Ce phénomène a déjà été observé dans la région, particulièrement avec la diffusion de l’idéologie de l’État islamique.

Ainsi, même en l’absence d’attentats récents, la présence du Hezbollah en Amérique latine constitue une menace diffuse et croissante. La chaîne saoudienne Al-Hadath a rapporté qu’environ 400 commandants de terrain du Hezbollah et leurs familles auraient récemment fui le Liban vers l’Amérique du Sud, par crainte d’être surveillés ou ciblés. 

 

Une riposte occidentale encore fragmentée

Depuis le début des années 2000, les gouvernements d’Amérique latine affichent des positions contrastées face à la montée en puissance du Hezbollah sur le continent. Deux tendances se dégagent. Certains États tentent de freiner l’expansion du réseau chiite et de limiter son influence, tandis que d’autres, pour des raisons idéologiques ou politiques, maintiennent une attitude beaucoup plus conciliante, parfois même bienveillante à l’égard du mouvement libanais.

Le Paraguay, l’Argentine et le Brésil figurent parmi les pays les plus actifs dans la lutte contre l’organisation. À Asuncion, le renforcement de la législation antiterroriste a facilité les poursuites judiciaires visant les individus impliqués dans les circuits financiers du Hezbollah. Cette évolution s’est accompagnée d’une coopération étroite avec les États-Unis, fondée sur le partage de renseignement et la conduite d’opérations conjointes. Ces initiatives ont permis de mieux surveiller les transferts de fonds suspects et de perturber les flux illicites qui relient les activités du Hezbollah à celles des cartels et des réseaux de contrebande régionaux. 

Les États-Unis suivent systématiquement la trace du Hezbollah en Amérique latine. Leur approche combine sanctions ciblées, coopération policière et veille financière. Le Southern Command et le Department of Treasury coordonnent les investigations avec certains partenaires régionaux, comme dans le cas du groupe de sécurité « 3 + 1 » (Argentine, Brésil, Paraguay + États-Unis). 

Cependant, la coopération reste limitée. Les capacités locales de renseignement financier sont inégales, et plusieurs gouvernements refusent de désigner officiellement le Hezbollah comme organisation terroriste. Cette absence d’unanimité juridique crée une brèche exploitée par le réseau. Les pays européens, quant à eux, se concentrent sur la dimension moyen-orientale du Hezbollah et restent marginalement impliquée en Amérique latine. Les sanctions financières européennes s’appliquent, mais sans relais opérationnel sur le terrain sud-américain.

À l’inverse, le Venezuela et la Bolivie entretiennent une relation plus ambiguë avec le mouvement chiite, souvent influencée par leurs tensions persistantes avec Washington. En effet, la Bolivie adopte une position ambivalente à l’égard du Hezbollah, contrastant avec celle de ses voisins engagés dans la lutte contre l’organisation. Depuis le début des années 2000, le pays a suivi une politique étrangère marquée par une défiance prononcée envers les États-Unis, particulièrement sous la présidence d’Evo Morales et du Mouvement vers le socialisme (MAS). Cette orientation a conduit La Paz à renforcer ses relations avec des puissances perçues comme des contrepoids à Washington, notamment l’Iran, la Russie et le Venezuela. Ce rapprochement avec Téhéran a favorisé la présence croissante d’intérêts iraniens en Bolivie, aussi bien sur le plan diplomatique qu’économique, suscitant des inquiétudes au sujet de possibles ramifications liées au Hezbollah dans la région. Sur le plan politique, la Bolivie ne reconnaît pas officiellement le Hezbollah comme organisation terroriste, à la différence du Paraguay, de l’Argentine ou du Brésil. Ce choix reflète la ligne diplomatique du gouvernement, davantage motivée par des considérations idéologiques que sécuritaires. La posture anti-impérialiste du pouvoir bolivien, ainsi que son alignement sur les positions vénézuéliennes et iraniennes, ont contribué à affaiblir la coopération sécuritaire avec Washington. Cette attitude a parfois nourri la méfiance des pays voisins, qui redoutent que la Bolivie ne devienne un espace de tolérance implicite pour certains acteurs opérant à la marge de la légalité. 

 

Darla Melissa Mey  (SIE 29 de l’Ecole de Guerre Economique)

 

Sources

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